Pétrole : légère reprise en Asie après être tombé sous les 51 dollars à New York

Mardi les cours du pétrole ont été chahutés pour atteindre leur plus bas niveau depuis mai 2005. A New York, le baril de brut est tombé à 50,53 dollars avant de clôturer la séance à 51,21 dollars. En Asie ce matin, les cours se reprenaient très légèrement à 51,30 dollars. Les marchés ont été déçus par les propos des dirigeants de l'Arabie saoudite qui excluent toute réduction de la production de l'Opep pour soutenir les cours.

Le brut se reprenait légèrement ce mercredi matin dans les échanges électroniques en Asie mais restait à son plus bas niveau depuis mai 2005. A 02H22 GMT, le baril de "light sweet crude" pour livraison en février gagnait 9 cents à 51,30 contre 51,21 la veille à New York. Mardi, le baril de brut est tombé sous les 51 dollars à New York alors que l'Arabie saoudite, premier producteur de pétrole au monde, a exclu toute réduction de la production de l'Opep pour soutenir les cours. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en février est tombé à 50,53 dollars, son plus bas niveau depuis le 25 mai 2005. Il a clôturé en baisse de 1,78 dollar à 51,21 dollars. Le baril de brut avait atteint un record historique le 13 juillet 2006, à 78,40 dollars. Les sours de l'or noir ont perdu 35% de leur valeur depuis lors.

Entre le début de l'année et leur plus bas de mardi, les cours ont cédé plus de 10 dollars à New York, soit 17% de leur valeur, en raison de températures anormalement élevées ayant tiré vers le bas la demande de fioul de chauffage aux Etats-Unis.A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a perdu 86 cents mardi, clôturant à 52,26 dollars le baril. Il a reculé jusqu'à 52,04 dollars en séance.

Les cours ont été plombés mardi par les commentaires du ministre saoudien du pétrole Ali Al-Nouaïmi, qui a affirmé, en marge d'une conférence sur l'Energie à New Delhi, qu'il n'était pas nécessaire de tenir une réunion extraordinaire de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pour discuter d'une nouvelle baisse de production. "Il n'y a en fait aucune raison de tenir une réunion, car tous les fondamentaux (du marché) sont bien plus solides que lors de la réunion de Doha", en octobre, a indiqué le ministre.

"Le marché n'a pas aimé les propos d'Al-Nouaïmi qui sont un virage à 180 degrés par rapport à il y a deux mois, quand il disait qu'un baril de pétrole à 55 dollars était trop bas et inacceptable", a réagi Fadel Gheit, analyste chez Oppenheimer, cité par l'Agence France Presse (AFP).

Les déclarations de l'Arabie saoudite, membre le plus influent de l'Opep, ne font toutefois pas l'unanimité au sein du cartel. Dimanche, le Venezuela et l'Iran avaient plaidé pour une baisse de la production en vue de soutenir les cours. L'Opep, qui fournit 40% de la production mondiale de pétrole, a décidé le 20 octobre à Doha (Qatar) de réduire son plafond de production de 1,2 million de barils par jour (mbj). Une seconde baisse de 500.000 b/j a été décidée le 15 décembre à Abuja (Nigeria) et entrera en vigueur le 1er février.

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