La croissance du bénéfice net au deuxième trimestre pour près de 54%, à 768 millions d'euros, a été obtenue en partie grâce à la vente du fonds britannique Jupiter, qui lui rapporte 327 millions. Les coûts ont été mieux maîtrisés, du fait de la fin de l'intégration de la filiale de crédit immobilier Eurohypo. Sur fond de croissance toujours robuste de l'économie allemande, le groupe a en outre mobilisé moins de provisions pour couvrir des créances douteuses. La banque maintient toutes les options ouvertes s'agissant de la vente éventuelle en France de la Caisse centrale de réescompte, a-t-elle affirmé lors d'une conférence avec des analystes. Cette cession qui s'inscrit dans la suite de celle de Jupiter, doit contribuer à recentrer la gestion d'actifs sur le marché national.

Sur le semestre, le bénéfice net enregistre un gain de 33%, à 1,38 milliard d'euros. La rentabilité après impôts rapportée au fonds propres (ROE) atteint dans ce contexte 22%. Ainsi, le président de la banque, Klaus-Peter Müller, pronostique un ROE devant largement dépasser l'objectif assigné d'au moins 12% sur l'année, ce qui devait peu ou prou se traduire par un résultat net annuel d'1,5 milliard, d'ores et déjà pratiquement atteint à fin juin.

Le crédit aux PME de même que les activités de négoce sur les marchés sont actuellement les moteurs de la croissance. La banque compte également récolter les fruits de son offensive commerciale sur le marché domestique. Le nombre de clients a déjà augmenté de 256.000 depuis octobre 2006, pour dépasser la barre des 5 millions. L'ouverture des agences bancaires le samedi, expérimentée en mars, doit être reproduite sur la seconde partie de l'année. Par ailleurs des opportunités de croissance en dehors de l'Allemagne sont à saisir principalement en Europe centrale et de l'est.

La Commerzbank se dit en outre "bien préparée au cas où il y aurait une perturbation durable du marché" créée par la crise du "subprime". Celle-ci doit lui retrancher envirion 80 millions d'euros au résultat annuel.