Groupe Dow Jones : le conseil ne se prononce pas sur l'offre de Murdoch

Le conseil d'administration du groupe Dow Jones a déclaré mercredi soir qu'étant donnée l'opposition de la majorité des actionnaires familiaux à l'offre de rachat présentée par Rupert Murdoch, il "ne prendra aucune action" relative à cette offre. Toutefois les marchés parient sur une vente du groupe au final.

Le conseil d'administration du groupe Dow Jones a déclaré mercredi soir qu'étant donnée l'opposition de la majorité des actionnaires familiaux à l'offre de rachat présentée par Rupert Murdoch, il "ne prendra aucune action" relative à cette offre. Le conseil a confirmé qu'"un représentant de la famille Bancroft, Michael Elefante, (l') a informé que des membres de la familles et des alliés, comptant environ 52% des droits de vote, voteraient contre la proposition de News Corp.", le groupe du magnat Rupert Murdoch.

"L'approbation d'une fusion, selon la loi de l'Etat du Delaware, requiert la majorité des voix. En conséquences, le conseil d'administration ne prendra aucune action relative à cette offre", ajoute le communiqué, paru à l'issue d'une réunion du conseil mercredi après-midi. Mardi à la surprise générale, Rupert Murdoch a mis sur la table une offre de 5 milliards de dollars pour racheter Dow Jones, propriétaire du prestigieux Wall Street Journal, une institution de la presse économique.

La famille Bancroft possède environ 24% du capital et 64% des droits de vote de Dow Jones. Si seulement 52% des voix se sont déclarées contre Rupert Murdoch, cela signifie que la famille est divisée sur cette offre très élevée -- plus de 60% supérieure au cours de l'action en Bourse lundi soir. Selon une source proche du dossier citée par le Wall Street Journal mercredi soir, un conflit entre générations a surgi au sein de la famille entre les jeunes, dont certains poussent à la vente, et les plus âgés, qui sont plus opposés à l'offre du magnat australo-américain.

L'offre de Rupert Murdoch, à 60 dollars par action, a déclenché un intense spéculation: l'action s'est envolée en Bourse pour terminer à 56 dollars mercredi soir, son plus haut depuis 5 ans. Un signe que les marchés parient sur une vente du groupe au final. D'autres groupes pourraient en effet se lancer dans la bataille. Certains observateurs évoquent Jacques Welch, ancien patron de General Electric, les milliardaires californien Eli Broad et Ron Burkle, candidats malheureux à la reprise du groupe Tribune. On cite également Warren Buffet, Bill Gates, Michael Blomberg, maire de New York et propriétaire de l'agence d'informations financières éponyme, et Google qui pourrait être séduit par le succès du site du Wall Street Journal.

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