Londres étend son péage urbain aux quartiers aisés de l'ouest

Le système de péage urbain de la capitale londonienne se déploie aux quartiers riches de l'ouest. Ce projet, ayant pour but de réduire les émissions de CO2, ne fait pas l'unanimité auprès de l'ensemble de la population.

Le maire de Londres, Ken Livingstone, annonce, ce lundi, l'extension du péage urbain, introduit en 2003 dans le centre de la ville, aux quartiers cossus de l'ouest. Nonobstant l'opposition d'une nette majorité des habitants et des commerçants, le péage englobe maintenant les quartiers chics dont Notting Hill, Knightsbridge, Kensington, Chelsea et Belgravia.

Avec cette extension, la superficie, jusqu'alors égale à 20km², de la zone autour de la City et de Westminster où est appliquée depuis quatre ans la ''taxe d'embouteillage" va presque doubler. Ken Livingstone déclare que: "la taxe d'embouteillage a réduit le trafic dans le centre de Londres d'environ 20% et est montrée en exemple de par le monde. Elle a permis une vraie amélioration de la qualité de l'air et a réduit les émissions de CO2". Depuis l'année 2000, une hausse de 72% du nombre des cyclistes a été enregistrée dans la capitale britannique et le système a aussi permis de financer un renforcement du réseau d'autobus.

L'extension du système de péage urbain induit une taxe de huit livres (12 euros) pour la journée, payable du lundi au vendredi de 7h à 18h. Cela doit permettre la réduction du trafic de 10 à 15% dans l'ouest de Londres, comme le précise la mairie de Londres.

Outre les habitants et les commerçants, le projet a fait d'autres mécontents. Le Centre for Economics and Business Research a estimé que l'extension déboucherait sur la perte de 6.000 emplois et sur un manque à gagner pour le commerce de 236 millions de livres (350 millions d'euros) par an.

Selon des prévisions de Transport for London (TFL), l'initiative pourrait avoir pour effet pervers d'accroître de 5% les bouchons dans le centre de Londres. Les habitants de la zone ouest qui payaient pour entrer dans le centre, vont en effet devenir des résidents de la zone taxée et bénéficieront d'une réduction de 90%, ce qui pourrait les inciter davantage à se déplacer en voiture dans le centre.

Selon TFL, le montant de ce système péagiste devrait avoisiner les 105 millions de livres et faire passer les revenus qui en découlent de 140 millions actuellement à 180 millions de livres. La prochaine étape pourrait être une taxation particulière pour les véhicules les plus polluants, dont les 4x4, avec le projet de leur appliquer une taxe quotidienne de 25 livres dans cette zone de péage urbain.


Paris s'engage à réduire la pollution
La France aussi se mobilise pour l'environnement et la réduction des émissions de CO2 dans l'atmosphère. Le Plan de Déplacements de Paris (PDP), préparé par l'adjoint de Bertrand Delanoë, Denis Baupin, prévoit une réduction de la circulation automobile de 40% d'ici 2020. Le gouvernement a aussi mis en place un groupe de travail sur le développement du bioéthanol, présidé par Alain Prost. Ce dernier annonçait, mardi dernier, que la France devrait être équipée de 200.000 voitures à bioéthanol d'ici 2008.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.