Le continent africain connaît sa plus forte croissance depuis trois décennies

La croissance des dix dernières années a atteint 5,4% en moyenne, selon la Banque Mondiale. Même les pays dotés de ressources limitées ont affiché de solides taux de progression.

Porté par l'envolée des cours des matières premières dont il est riche, le continent africain connaît la plus longue période de croissance depuis trois décennies. Au cours des dix dernières années, l'Afrique a enregistré un taux de croissance moyen de 5,4%, ce qui correspond à la moyenne de l'économie mondiale, souligne l'édition 2007 des Indicateurs du développement en Afrique (ADI 2007) de la Banque Mondiale.

Revenant sur certaines conclusions parmi les plus encourageantes de ce rapport, l'économiste en chef de la Banque pour l'Afrique, John Page, souligne que "l'Afrique a appris à commercer plus efficacement avec le reste du monde, à s'en remettre davantage à son secteur privé, et à éviter les très graves ruptures de croissance économique qui ont caractérisé les années 70 et 80, voire le début des années 90."

Dans le cas de ses sept principales économies pétrolières, qui représentent 27,7% de sa population totale, le gonflement des recettes nationales lié à la flambée des prix pétroliers a contribué à améliorer la situation. De même, la hausse des cours des métaux précieux et d'autres produits de base a profité à beaucoup d'autres pays africains dotés d'abondantes ressources naturelles.

Mais un groupe de dix-huit pays dotés de ressources limitées, et comptant 35,6% de la population africaine, a cependant fait aussi bien, voire mieux, que certains pays pétroliers, maintenant des niveaux de croissance supérieurs à 4% sur les dix dernières années.

Le continent reste toutefois confronté à "un manque d'infrastructures et à un niveau de coûts indirects qui sont, grosso modo, deux à trois fois plus élevés que ceux des économies d'Asie concurrentes", souligne John Page. L'écart est particulièrement significatif pour les coûts indirects en matière d'exportation, qui représentent en effet 18 à 35% du coût total en Afrique, contre 8% seulement en Chine. Cela n'a toutefois pas empêché les exportations africaines de progresser de 11% l'an en moyenne entre 2003 et 2006.

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