La banque d'affaires italienne Mediobanca a engrangé pour son exercice 2006-2007, clos fin juin, un profit net de 953 millions d'euros, en hausse de 11%.

Il est très supérieur à son objectif de 750 millions d'euros. Mediobanca a toutefois prévenu que son bénéfice 2007-2008 serait inférieur à celui de l'exercice précédent.

Elle a annoncé un programme de rachat d'actions qui pourrait atteindre 2% de son capital. Mediobanca proposera un dividende de 0,65 euro par action.

La banque a précisé qu'elle n'était pas exposée, que ce soit directement ou indirectement, au fameux subprime, les crédits hypothécaires à risques aux Etats-Unis.

Mediobanca est l'actionnaire principal du premier groupe italien d'assurance, Generali, dont elle détient près de 16% du capital. La banque a indiqué qu'elle présenterait en mars 2008 son nouveau plan industriel triennnal.

Le capital de la banque est en phase de restructuration. Fiat vient de vendre sa part de 1,83% et Unicredit, qui est en cours de mariage avec Capitalia, devra céder, selon les autorités 9,39%. Les actionnaires étrangers - dont Vincent Bolloré (4,8%), l'assureur Groupama (2,9%) et la banque espagnole Santander (1,3%) - vont, eux, porter leur participation de 9% à 11%, selon l'homme d'affaires Tarek Ben Ammar, membre du conseil de surveillance de la banque.

Mediobanca est contrôlée par un pacte d'actionnaires détenant 47,9% du capital et composé de trois groupes: les groupes bancaires italiens détenant actuellement 21,7%, les actionnaires italiens non bancaires avec 17,3%) et les étrangers.