M6 se dresse contre le rapprochement de TF1 et AB Groupe

La chaîne présidée par Nicolas de Tavernost a saisi le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) après l'annonce de la prise de participation de 33,5% de TF1 dans le capital d'AB Groupe. M6 a adressé fin décembre un courrier au CSA pour lui demander d'examiner les conséquences du rapprochement entre les deux groupes.

La fusion de leur bouquet TPS avec Canalsat a sonné le glas de leur entente cordiale, M6 et TF1 peuvent désormais redevenir les meilleurs ennemis du monde. Selon les indiscrétions de la lettre d'information spécialisée Satellifax datée du 5 janvier dernier, la chaîne présidée par Nicolas de Tavernost a saisi le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) suite à l'entrée de TF1 dans le capital d'AB Groupe avec une participation de 33,5%.

D'après Satellifax, la direction de M6 a adressé fin décembre un courrier au CSA pour solliciter un examen approfondi des conséquences du rapprochement entre les deux groupes. "La prise de participation de TF1 a pour effet, au-delà du marché de l'édition des chaînes, de renforcer la position de cette société sur le marché de l'acquisition des droits audiovisuels ainsi que sur le marché de la publicité télévisée", écrit le patron de M6, qui a demandé à être entendu par le CSA sur ce dossier.

Sur une dizaine de pages, Nicolas de Tavernost présente ses arguments à l'autorité de régulation. Il y affirme notamment qu'avec la prise de participation dans AB Groupe, TF1 détient directement ou indirectement huit autorisations d'émission de chaînes sur la TNT. La réglementation en vigueur prévoit pourtant qu'un groupe audiovisuel ne puisse émettre plus de sept chaînes via la télévision numérique terrestre.

Dans son édition datée du mercredi 10 janvier, le quotidien Le Monde estime que le groupe de travail du CSA, qui ne s'est réuni qu'une seule fois sur le sujet du rapprochement entre TF1 et AB Groupe, ne devrait donner son feu vert qu'au mois de mars, soit après le départ de son président Dominique Baudis. "Un assentiment qui pourrait être assorti de conditions", écrit le journal.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.