La consommation française d'électricité baisse pour la première fois depuis neuf ans

La consommation a reculé de 1% en 2006 en raison de conditions climatiques clémentes et d'une nouvelle diminution de la consommation des grands entreprises. Corrigé des aléas climatiques, le recul est de 0,2%. La production d'électricité a également diminué de 0,2%.

C'est une première depuis neuf ans: la consommation d'électricité en France a baissé de 1% en 2006, à de 478,4 terrawattheures (1TWh = 1 milliard de kilowattheures), selon le bilan publié ce matin par le Réseau de transport d'électricité (RTE), filiale à 100% du groupe EDF et GRT Gaz (propriété de Gaz de France). Corrigée des aléas climatiques, la baisse de la consommation n'est que de 0,2%. "Cette baisse n'est pas énorme mais cela fait neuf ans que l'on n'avait pas connu une telle évolution de la consommation", avait indiqué le 7 janvier sur les ondes de France Info le président de RTE, André Merlin.

Le recul de la consommation s'explique par la clémence du climat et par la diminution de la consommation des grandes entreprises. Ces dernières ont consommé 0,8% d'électricité de moins qu'en 2005, année qui avait déjà été marquée par un recul de 3,5% chez les grands industriels par rapport à 2004. André Merlin l'explique par "l'augmentation des prix de l'énergie qui a poussé à faire des économies mais a aussi provoqué un certain nombre de délocalisations vers d'autres pays en Europe et sans doute en dehors de l'Europe". En revanche, la consommation des petites et moyennes entreprises a progressé de 0,9% en 2006.

Les échanges transfrontaliers d'électricité, qui correspondent à la somme des exportations et des importations, reculent de 5,2%. Le volume des importations, diminue de 13,1%, tandis que celui des exportations -beaucoup plus important- ne recule que 1,2%.

La production d'électricité en France a également diminué de 0,2%, à 549,1 TWh, avec un recul de la production des centrales nucléaires (-0,3%) et de la production thermique classique (-9,6%), tandis que celle d'origine hydraulique ou celle issue d'autres sources d'énergies renouvelables progressent respectivement de 8,4% et 27,7%

Ce bilan intervient alors que le gouvernement français s'oppose à la séparation complète des réseaux de transport et des producteurs d'énergie, préconisée par Bruxelles pour développer la concurrence.

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