Malgré un chiffre d'affaires en hausse de 1,9% pour le trimestre, Henkel, le géant des produits nettoyants, également spécialisé dans les colles de construction, affiche un résultat opérationnel en baisse. Si celui-ci se montait à 359 millions d'euros au titre du deuxième trimestre 2006, il n'a été que de 339 millions d'euros pour le trimestre écoulé. Le consensus des analystes s'élevait, lui, à 351 millions d'euros.

Les ventes nettes du groupe sont également en baisse à 234 millions d'euros (contre 243 millions un an auparavant). Pour le groupe, ceci est simplement du à des éléments circonstanciels du bilan ; en effet, le groupe s'était séparé d'une unité basée à Düsseldorf, encaissant un revenu exceptionnel chiffré à 41 millions d'euros. Lors de ce trimestre, le groupe a également vendu des terrains qu'il possédait en Turquie, pour un montant plus modeste de 8 millions d'euros cette fois. Hors éléments exceptionnels, le résultat opérationnel augmente en fait de 6,4%.

D'autres facteurs viennent expliquer ces résultats décevants. Les ventes du groupe ont notamment été faibles dans la zone américaine. Henkel y a tant souffert des conditions défavorables sur le marché des changes, que du ralentissement du secteur de la construction. Les ventes du groupe, qui a fusionné ses branches colles et adhésifs sont en baisse de 7,7%. La croissance était cependant au rendez-vous en Asie et en Europe. Les marques comme Fa (+4,3%) et les adhésifs (comme Loctite à +4,8%) ont montré leur dynamisme.

Le président du groupe s'est dit confiant au vu des résultats de la première moitié de l'année et a relevé les objectifs du groupe pour l'année. Ceux-ci se situent désormais entre 4 et 5% d'augmentation, contre une fourchette de 3-4% auparavant. Le groupe affirme également vouloir maintenir le cap d'un taux de marge à 12% dans un contexte d'érosion pour le groupe. En chute de 0,8%, la marge opérationnelle pour Henkel se situe désormais à 10,3%.

Les marchés ne semblent pas avoir été séduits par le discours rassurant du patron de Henkel. L'action, cotée à Francfort a baissé fortement, jusqu'à -7%, avant de se stabiliser à -4,8%.