François Fillon tente de rassurer les fonctionnaires

Revenant sur la déclaration de Christine Lagarde, le Premier ministre a affirmé ce matin qu'il n'y aurait pas de "plan de rigueur" dans la fonction publique, soulignant la nécessité de "revaloriser la condition des fonctionnaires". Il a également qualifié la fusion GFD-Suez de "très belle opération".

Le Premier ministre tente de rassurer les fonctionnaires. Intervenant sur France Inter, il est revenu ce matin sur la déclaration de Christine Lagarde, ministre de l'Economie, des Finances et de l'Emploi faite dimanche lors de l'émission Le Grand Rendez-Vous d'Europe 1/Le Parisien/ TV5, selon laquelle le non-remplacement d'un fonctionnaire sur trois, puis sur deux en 2009 constituait "un plan de rigueur" dans la Fonction publique.

"Il n'y a pas de plan de rigueur, il y a un effort constant pour réduire les dépenses de l'Etat", a affirmé le Premier ministre, qui a souligné aussi la nécessité de "revaloriser le métier des enseignants et d'une façon plus générale la condition des fonctionnaires". La veille, le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, avait déjà rectifié les propos de Christine Lagarde, en précisant qu'il préférait parler de "plan de revalorisation".

Il avait annoncé fin juillet le non remplacement de 22.700 fonctionnaires partant à la retraite en 2008, l'Education, la Défense et Bercy étant les trois ministères les plus touchés par ces suppressions d'effectifs.

Sur la fusion Suez-EDF, le Premier ministre François Fillon a affirmé ce matin sur France Inter que la fusion GDF-Suez est une "très belle opération" qui va "nous permettre de structurer le marché de l'énergie en Europe". Et de poursuivre: "le secteur public aura environ 40% du nouveau groupe: 40% de GDF et Suez, je pense que c'est mieux que 70 ou 80% de GDF tout seul", a -t-il encore déclaré, prédisant que le gouvernement avait cherché mais "n'avait pas trouvé" de meilleure solution pour GDF. Il s'est également félicité que cette fusion dote la France "d'un deuxième géant de l'énergie" après EDF, qui sera "le troisième ou quatrième mondial".

Le Premier ministre a également assuré que Matignon "travaille dans l'ombre" et que seuls les résultats comptent. "Matignon travaille, Matignon travaille dans l'ombre, Matignon a participé hier à toutes les réunions (sur la fusion GDF-Suez) toute la journée d'hier et piloté le travail technique", a affirmé le chef du gouvernement.

François Fillon a revendiqué son statut d'homme politique, "quelqu'un qui a des conviction et une légitimité, le suffrage universel". Rappelant avoir "théorisé" les rapports Elysée-Matignon dans un ouvrage avant l'élection présidentielle, il a estimé que "le Premier ministre est là pour mettre en oeuvre la politique du président de la République".

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