Nicolas Sarkozy rassure les syndicats sur le service minimum

Le droit de grève ne sera pas remis en cause. D'accord pour négocier entreprise par entreprise pour le service minimum, Jean-Claude Mailly est également rassuré sur les autres réformes prévues par le gouvernement.

Le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, s'est dit "rassuré" ce vendredi après un entretien avec Nicolas Sarkozy qui lui a notamment affirmé qu'il ne voulait pas "remettre en cause le droit de grève" en imposant un service minimum dans les transports. "J'ai noté positivement qu'il n'y a pas de volonté de remise en cause du droit de grève", a-t-il dit aux journalistes après une entrevue d'une heure à l'Elysée.

"Il y aura une concertation rapide avec Xavier Bertrand, parce que le président a compris qu'on ne veut pas négocier le service minimum", a déclaré le leader de FO, qui est en revanche prêt à négocier, entreprise par entreprise, des accords de prévention des conflits, du type de celui en vigueur à la RATP.

"Je suis rassuré sur la méthode, sur le contenu, il faudra attendre les textes qui sortiront", a-t-il ajouté. Il a précisé que le service minimum dans l'éducation n'avait pas été abordé lors de cet entretien, auquel participait aussi François Fillon, qui a "peu" parlé.

Le leader de FO a également été rassuré sur les autres réformes. "Sur les thèmes dont se saisiront les partenaires sociaux, il n'y aura pas d'intervention du gouvernement tant que les négociations ne seront pas terminées", a estimé Jean-Claude Mailly, évoquant l'assurance chômage, les parcours professionnels et le contrat de travail.

Or, "il n'est pas possible de contraindre les partenaires sociaux sur un calendrier de négociation a priori", a-t-il noté. Parmi les quatre conférences gouvernement-partenaires sociaux en principe prévues à la rentrée, celles sur des thèmes en négociation entre patronat et syndicats "n'auront pas lieu ou seront repoussées", selon Jean-Claude Mailly.

Il a rappelé l'opposition de son syndicat à un contrat de travail unique et à une fusion ANPE-Unedic. Pour les thèmes non négociés, le gouvernement fera des "consultations" ou des "concertations", selon Jean-Claude Mailly, qui a plaidé pour "ne pas attendre des mois sur l'égalité salariale" hommes-femmes. "C'est assez facile: il faut un système de contraintes pour les entreprises ne respectant pas l'égalité salariale", a-t-il détaillé.

Sur les heures supplémentaires, une "concertation rapide" est prévue avec le ministre de l'Economie et de l'Emploi Jean-Louis Borloo, a indiqué Jean-Claude Mailly, en rappelant "les problèmes de faisabilité de la mesure" et la crainte que "les entreprises compressent ainsi la masse salariale". Le secrétaire général de FO a aussi demandé "un coup de pouce sur le Smic".

De son côté, le président de la CFTC Jacques Voisin a indiqué après sa rencontre avec le Chef de l'Etat que le service minimum dans les transports en cas de grève fera l'objet d'une "loi-cadre" en juillet appelant les partenaires sociaux à négocier dans les entreprises à partir de septembre notamment sur l'alarme sociale, la prévention des conflits.
.
Pour les négociations, "on a insisté pour que ce soit entreprise par entreprise, ou branche quand c'est nécessaire. Je pense qu'on a trouvé un accord avec le président de la République sur la question", a jugé Jacques Voisin.

"Le président de la République a bien dit qu'il n'était pas question de toucher au droit de grève. On est sur ce point rassurés", a-t-il ajouté.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.