La Fed baisse d'un quart de point ses taux directeurs

Le comité de politique monétaire (FOMC) de la Fed qui terminait mercredi une réunion de deux jours a décidé de baisser d'un quart de point à 4,50% son principal taux directeur, soulignant les risques de ralentissement de l'économie face a l'intensification de la crise immobilière. Le taux d'escompte est ramené de 5,25 à 5%.

Cela faisait plusieurs jours que les marchés tenaient pour acquise l'idée d'une baisse des taux. Ils n'ont pas été pris à défaut. Le comité de politique monétaire (FOMC) de la Fed qui terminait mercredi une réunion de deux jours a décidé de baisser d'un quart de point à 4,50% son principal taux directeur, soulignant les risques de ralentissement de l'économie face a l'intensification de la crise immobilière. Le taux d'escompte est, pour sa part, ramené de 5,25 à 5%.

"La croissance économique a été solide au troisième trimestre, et les tensions sur les marchés financiers se sont quelques peu réduites", note la Fed dans son communiqué. Cependant "le rythme de la croissance va sans doute ralentir à court terme, reflétant en partie l'intensification de la correction de l'immobilier résidentiel", ajoute-t-elle. De plus "des risques inflationnistes demeurent" même si une amélioration "légère" est notable depuis le début de l'année.

L'économie américaine a fait preuve d'une robustesse inattendue au troisième trimestre, comme en témoigne le rapport sur la croissance publié un peu plus tôt dans la journée de mercredi. La croissance américaine a réussi à accélérer légèrement au troisième trimestre, se hissant à 3,9% (en rythme annuel) après 3,8% au deuxième, ce qui est le rythme le plus vigoureux depuis le premier trimestre 2006.

Cette accélération a constitué une surprise pour les analystes qui tablaient sur une hausse de 3,1% seulement du Produit intérieur brut (PIB). La performance inattendue du troisième trimestre s'explique par une bonne santé généralisée, à l'exception du secteur immobilier qui a amputé de plus d'un point la croissance, en affichant sa plus mauvaise performance en deux ans.

Mais ailleurs l'économie a été vigoureuse: les dépenses de consommation ont rebondi après leur passage à vide du printemps (+3%), tandis que la balance commerciale continuait de doper la croissance à l'heure du dollar faible. Les entreprises ont fortement investi, et les dépenses publiques ont continué de progresser. Du côté de l'inflation, les nouvelles sont également encourageantes: l'indice mesurant les prix lié au PIB a augmenté de 0,8% seulement, là où les analystes prévoyaient +2%.

Ces chiffres plaidaient en apparence pour un statu quo monétaire, voire un resserrement. Les membres de la Fed ont néanmoins voté - à neuf voix contre dix, Thomas Hoenig plaidant pour un statu quo - pour la baisse d'un quart de point après la réduction d'un demi-point de ce taux lors de sa précédente réunion, le 18 septembre.

La banque centrale n'a pas clairement dit si elle en avait fini avec les baisses de taux, mais entre les lignes on peut lire une nette mise en garde contre des attentes disproportionnées. "La décision d'aujourd'hui, combinée à celle prise en septembre, devrait aider à empêcher certaines conséquences négatives pour l'ensemble de l'économie" liées aux perturbations sur les marchés financiers, et "favoriser une croissance modérée sur la durée", affirme-t-elle.

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