On connaît désormais le nom de l'investisseur prêt à mettre des fonds dans la compagnie aérienne italienne, Alitalia. Il s'agit de l'homme d'affaires Paolo Alazraki,le président de la société foncière Real Dreams Italy qui a travaillé auparavant dans l'industrie financière et a participé à la première privatisation d'une banque italienne en 1986.

L'homme a indiqué publiquement jeudi son intention de négocier avec les syndicats et l'Etat italien la mise en oeuvre d'un plan de sauvetage de la compagnie aérienne qui n'a pas gagné un centime depuis 2002. Paolo Alazraki se targue d'avoir le soutien de 16 investisseurs parmi lesquels on compte "des personnes qui ont travaillé 15 ou 20 ans dans l'aviation, la banque ou la technologie".

En revanche, il n'a pas encore sécurisé de financement auprès des banques, a-t-il avoué. Le 29 décembre dernier, l'Etat italien a annoncé que les investisseurs intéressés par la reprise de sa participation de 30,1 % devaient se faire connaître avant la fin janvier. Mais les candidats devront s'engager à garder la participation "pour une période en ligne avec le plan industriel" qui sera adopté par Alitalia et négocié avec l'Etat et les financiers.

Les syndicats se sont déclarés hier déçus de ne pas être consultés sur les avancées du dossier. Paolo Alazraki a toutefois déclaré qu'il retirerait son offre si elle n'avait pas le soutien des syndicats de la compagnie aérienne. En effet, le président d'Alitalia avait indiqué en octobre dernier que son entreprise avait assez d'argent pour tenir encore un an environ. Il est donc à prévoir une lourde restructuration qui passera par des suppressions de postes. Hier, Alitalia ne valait plus que 1,45 milliard d'euros à la bourse de Milan.