Le Conseil des ministres entérine le "paquet fiscal"

Il comprend quelques-unes des plus importantes mesures fiscales annoncées par Nicolas Sarkozy: exonération des heures supplémentaires, crédit d'impôt sur les intérêts d'emprunt immobilier, instauration d'un bouclier fiscal à 50%, abattement sur les donations, limitation des parachutes dorés. Le nouveau président de la République a par ailleurs fixé aux parlementaires de la majorité réunis à l'Elysée ses deux priorités: le travail et le pouvoir d'achat.

La nouvelle ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a confirmé que le gouvernement venait d'examiner ce mercredi, lors du premier conseil des ministres du gouvernement Fillon remanié, le projet de loi "en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat" également surnommé "paquet fiscal".

En effet, il comprend quelques-unes des plus importantes mesures fiscales annoncées par Nicolas Sarkozy pendant la campagne de l'élection présidentielle: exonération des heures supplémentaires, crédit d'impôt sur les intérêts d'emprunt immobilier, instauration d'un bouclier fiscal à 50%, abattement sur les donations, limitation des parachutes dorés liés à des conditions de performance.

Toutes ces mesures doivent se traduire par une baisse des prélèvements obligatoires de 11 milliards d'euros dès 2008, a indiqué Christine Lagarde en Conseil des ministres.

Ce dernier a également examiné le projet de loi de règlement du budget de l'année 2006. Il fait état d'un déficit budgétaire hors régularisation comptable de 35,7 milliards d'euros contre 46,9 milliards prévu en loi de finances initiale.

S'y ajoute une mesure de 3,3 milliards d'euros destinée à régulariser le mode de comptabilisation des pensions imputées depuis 1987 avec un mois de décalage, selon le ministère du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique.

La réduction du déficit budgétaire de 7,8 milliards d'euros en 2006 résulte, selon le ministère, de la maîtrise des dépenses de l'Etat et du dynamisme des recettes fiscales (notamment l'impôt sur les sociétés) qui ont été supérieures de 10,2 milliards d'euros aux prévisions de la loi de finances initiale.

S'exprimant également ce mercredi devant les parlementaires de sa majorité réunis à l'Elysée, Nicolas Sarkozy a lancé: "je vous propose de faire comme politique celle du travail. Politique monétaire, politique budgétaire, je ne les jugerai que par rapport à un seul critère: ça récompense le travail ou ça dévalorise le travail."

"Il y a en France un problème de pouvoir d'achat", a-t-il poursuivi. "Le pouvoir d'achat qui est trop bas, c'est la faute à la concurrence des pays à bas salaires, au dumping social, écologique, monétaire, à la monnaie chinoise qui est trop basse, à l'euro qui est trop fort, aux prélèvements qui sont trop élevés, aux taux d'intérêt qui sont supérieurs à l'inflation, au prix de l'immobilier qui a beaucoup augmenté. C'est aussi la faute au chômage de masse."

"Augmenter le pouvoir d'achat sans augmenter le coût du travail, telle est la stratégie que je veux mettre en oeuvre, parce qu'elle est un préalable absolument nécessaire pour que puisse s'enclencher le cercle vertueux de l'optimisme, de la productivité et de la croissance", a-t-il ajouté.

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