Augustin de Romanet à la tête de la Caisse des Dépôts

Le nouveau directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations a été nommé ce mercredi matin en conseil des ministres. Augustin de Romanet de Beaune succède à Francis Mayer.

Le suspense n'avait que trop duré, il est enfin terminé. Alors que depuis plusieurs semaines les tergiversations élyséennes le faisaient durer, Bercy a fini par reprendre la main sur cette nomination qui s'éternisait. Augustin de Romanet de Beaune a été officiellement nommé ce mercredi matin en conseil des ministres au poste de directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC). Il succède ainsi à Françis Mayer, décédé le 9 décembre dernier.

Enarque, Augustin de Romanet de Beaune était le candidat de Bercy. Au ministère de l'Economie et des Finances, il a en effet effectué la majeure partie de sa carrière de grand commis de l'Etat. Il y est entré en 1986 comme chef de bureau pour y devenir ensuite conseiller technique, puis directeur de cabinet d'Alain Madelin en 1995, de François d'Aubert, d'Alain Lamassoure, de Jean Arthuis. Mais aussi d'Alain Lambert, puis de Francis Mer.

En 2004, il est appelé à rejoindre Jean-Louis Borloo au ministère du Travail et de l'Emploi avant d'intégrer le cabinet du Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, à Matignon. En juin 2005 , il bascule au secrétariat général de la présidence de la république pour occuper le poste d'adjoint jusqu'en octobre 2006, où il quitte les lambris de l'Etat pour devenir directeur adjoint Finances et stratégie du groupe Crédit Agricole S.A. et membre de son comité exécutif.

Tour de force de Thierry Breton

Pressenti dès le départ comme un successeur potentiel, il est apparu ensuite hors course face à Maurice Gourdault-Montagne, conseiller diplomatique du président Jacques Chirac, mais aussi face à l'actuel secrétaire général de l'Elysée, Frédéric Salat-Baroux, considérés l'un et l'autre comme des grands favoris pour la direction générale de la Caisse des Dépôts. Mais hier, de source élyséenne, on apprenait que Frédéric Salat-Baroux n'était plus candidat.

Reste à démontrer qu'il l'a véritablement été. "Comme il l'a toujours dit depuis décembre, le secrétaire général n'est pas candidat à la Caisse des Dépôts. Les responsabilités qu'il exerce auprès du président l'emportant sur toute autre considération", rappelait-on hier dans l'entourage du chef de l'Etat. Quoiqu'il en soit, son renoncement semblait dégager la voie à Maurice Gourdault-Montagne.

Mais c'était sans compter sur un ultime tour de force de Thierry Breton, ministre de l'Economie et des Finances. Après avoir annoncé dimanche soir au Grand Jury RTL-Le Monde que la nomination était imminente, il est parvenu in extremis à imposer l'homme qui, de son point de vue, est le mieux placé pour occuper la délicate fonction de directeur général de la vénérable institution financière à laquelle l'Etat a en permanence recours. Et qui, face à des dossiers délicats, comme celui d'EADS actuellement, pourrait une fois de plus être appelé à jouer un rôle déterminant.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.