La mesure était essentielle pour la survie de General Motors (GM). Une semaine après l'accord signé entre le constructeur automobile et le grand syndicat américain de l'automobile, l'UAW (United Auto Workers), le groupe américain a fait savoir ce lundi que les nouveaux accords sociaux d'une durée de quatre ans devraient lui permettre d'économiser 47 milliards de dollars sur le financement des retraites et de la couverture maladie de ses salariés.

La semaine dernière, après deux jours de grève, les nouvelles négociations salariales menées avec le puissant syndicat UAW ont en effet abouti à la mise en place d'un nouveau mode de financement des retraites et de la couverture maladie des 73.500 employés du constructeur américain. Jusque là à l'entière charge de ce dernier, l'accord a créé un nouveau fonds chargé d'assurer ce financement social.

Cette mesure vient apporter une vraie bouffée d'oxygène pour l'entreprise, qui se voit déchargée de 47 milliards de dollars sur les 64 milliards que représente le financement des retraites et de la couverture maladie. Indispensable pour la rentabilité du groupe de Detroit quand on sait que les constructeurs japonais implantés aux Etats-Unis, tels que Toyota et Honda, ne sont pas contraints aux mêmes accords sociaux.

General Motors a déjà commencé à verser 30 milliards de dollars au nouveau fonds géré par l'UAW. Baptisé "Voluntary Employees Beneficiary Association", ce fonds sera doté chaque année. En contrepartie de cet avantage financier pour le constructeur américain, le syndicat a obtenu des garantie sur la sécurité de l'emploi aux Etats-Unis.