Le premier trimestre (d'avril à fin juin) de l'exercice fiscal 2007-2008 d'Air France-KLM marque plutôt une stabilisation de la rentabilité du grand transporteur aérien. Ainsi, son résultat d'exploitation courant ressort en hausse de seulement 1% à 415 millions d'euros. Il est un peu inférieur aux attentes. Le chiffre d'affaires sur la période a , lui, progressé de 2,5% à 5,945 milliards d'euros.

En revanche, Air France-KLM a bénéficié de deux gains non récurrents. Ses comptes enregistrent une plus-value de 40 millions d'euros sur la cession par Servair, sa filiale de restauration à bord (dit "catering"), de sa participation dans la société britannique de catering Alpha. S'y ajoutent 82 millions d'euros liés à des ventes de titres Amadeus, la société de réservation aérienne.

Grâce à ces profits exceptionnels - ainsi qu'à une réduction du coût de l'endettement de 46 à 31 millions d'euros et à des produits sur instruments financiers en gain de 97 millions contre une charge de 31 millions un an plus tôt - et malgré un doublement des charges d'impôts de 87 à 174 millions, le résultat des activités opérationnelles du groupe augmente de 38,4% à 537 millions d'euros, le résultat avant impôt des sociétés intégrées bondit de 94,5% à 603 millions et le résultat net part du groupe s'envole de 70,1% à 415 millions.

Pour l'exercice en cours, Air France-KLM "confirme que les résultats du premier trimestre sont en ligne avec sa prévision d'un résultat d'exploitation annuel en nouvelle hausse et d'un retour sur capitaux employés de 7%."


"Tout à fait attentif" au dossier Alitalia
Le groupe Air France-KLM "reste tout à fait attentif" au dossier de la compagnie italienne Alitalia, qui doit être privatisée, a déclaré ce jeudi le directeur général délégué du groupe Pierre-Henri Gourgeon : "si nous sommes contactés, nous écouterons". Il a rappelé que le nouveau président d'Alitalia avait indiqué "qu'allait sans doute prendre contact avec certains de ses collègues d'autres compagnies". Pierre-Henri Gourgeon rappelle qu'Air France-KLM est un "partenaire historique" d'Alitalia, avec "des échanges significatifs sur le plan économique". Le gouvernement italien doit encore décider des modalités de vente des 49,9% du capital d'Alitalia détenus par l'Etat, après l'échec récent de sa privatisation via une procédure ouverte. Alitalia connaît de graves difficultés depuis des années. Elle a été recapitalisée à hauteur d'un milliard d'euros fin 2005.