L'inflation allemande reste contenue avant l'impact de la hausse de la TVA

La hausse des prix a atteint seulement 1,4% en décembre en Allemagne, contre 1,5% en novembre. Mais l'inflation de la première économie européenne reste sous surveillance en raison de la hausse de TVA au 1er janvier.

L'inflation allemande est restée dans la zone de confort de la Banque centrale européenne (BCE) en décembre pour le cinquième mois consécutif. L'inflation a reculé à 1,4% contre 1,5% en novembre, sur un an, selon les données harmonisées de l'Union européenne. L'inflation avait été de 2% en 2005, 1,6% en 2004 et 1,1% en 2003.
Non seulement les coûts énergétiques ont reculé mais les détaillants n'ont pas augmenté leurs prix comme ils auraient pu le faire pour profiter des achats massifs avant la hausse de la TVA du 1er janvier.

Les économistes s'attendaient à une progression inchangée de 1,5%, comme publiée une première fois par l'estimation flash de l'office fédéral des statistiques (Destatis). Sur un mois, l'inflation a gagné 0,9% en décembre. Et sur l'ensemble de l'année, les prix à la consommation ont augmenté de 1,66% en moyenne sur l'année.

"Les chiffres de l'inflation n'ont vraiment rien d'alarmant", indique Nick Matthews, économiste chez Barclays Capital, interrogé par l'agence Bloomberg à Londres. "Mais la BCE a une vision à long terme, et les chances d'une nouvelle hausse du pétrole et l'accroissement de la masse monétaire conduiront à un nouveau resserrement monétaire de la BCE en mars", poursuit l'économiste. Sans compter que l'augmentation de la TVA de 3 points à partir de janvier devrait également avoir un impact non négligeable sur l'inflation de la première économie européenne. "On sait cependant que ce schéma (l'inflation faible) sera bouleversé en janvier avec la hausse de la TVA", indique Philippe Waechter, économiste chez Natixis.

La hausse enregistrée l'an passé reste en grande partie à mettre sur le compte des produits énergétiques, sans lesquels l'inflation aurait été de seulement 0,9%. Les produits pétroliers se sont appréciés de 6,5% en moyenne, mais c'est surtout le gaz qui a flambé (+17,7%). Destatis a aussi constaté des augmentations de prix supérieures à la moyenne pour l'alimentation, en particulier les fruits (+2,4%) et les légumes (+8,2%).

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