Robert Louis-Dreyfus prend le contrôle total du groupe familial

Le propriétaire de l'Olympique de Marseille rachète 51% du capital du groupe Louis-Dreyfus (LD), au terme d'une restructuration censée faciliter la prise de décision. Fondé en 1851, ce géant mondial du négoce est resté une entreprise familiale très secrète aux activités variées.

Du changement dans l'air! Dans la famille Louis-Dreyfus, Robert prend le contrôle de l'entreprise familiale. Il porte sa participation au sein du groupe de 16,7 à 51% en rachetant, pour 1,45 milliard d'euros, une partie du capital des six autres actionnaires, frères et cousins.

Robert Louis-Dreyfus est un peu le "mauvais garçon" de la famille. Patron de l'Olympique de Marseille, il a été condamné en première instance à trois ans de prison avec sursis et 375.000 euros d'amende pour abus de biens sociaux, dans le cadre de l'enquête sur les transferts suspects au sein du club de Marseille.

Aujourd'hui, en prenant le contrôle de l'entreprise familiale, Robert Louis-Dreyfus se hisse à la tête d'une immense multinationale de négoce et notamment de matières premières agricoles. Numéro un mondial du négoce de coton, il réalise également 8% des exportations mondiales de café et d'éthanol. Présent dans une centaine de pays, il a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 26 milliards d'euros et un bénéfice net de 750 millions d'euros.

Le groupe LD est également présent sur le marché de l'énergie via sa participation dans Direct Energy, le petit concurrent d'EDF. Robert Louis-Dreyfus s'est aussi attelé avec brio à développer la branche des télécommunications. Aujourd'hui, il détient 29,5% du capital de Neuf Cegetel pour un montant de 2 milliards d'euros. Dans le cadre du remaniement de capital annoncé mercredi, l'armement maritime, activité historique qui représente aujourd'hui moins de 5% du chiffre d'affaires, devrait être cédé à Philippe Louis-Dreyfus.

Depuis sa création en 1881 par l'arrière grand-père Léopold, le groupe est toujours resté sous le contrôle de la famille Louis-Dreyfus. Alors quand Robert a annoncé sa volonté de prendre seul le contrôle de l'empire, la famille toute entière était en émoi. Et ce n'est qu'au terme d'une longue période de tractations qu'un compromis a été trouvé: Robert a finalement consenti à racheter 51% du capital au lieu des 70% envisagés.

Et pour montrer sa bonne volonté, il a précisé que sa "participation sera placée dans une fondation dévolue à ses enfants et ses petits enfants, qui aura interdiction de vendre les titres en question afin que le contrôle du groupe reste aux mains de ses descendants".

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