Intel a frappé fort mardi soir lors de la publication de ses résultats au titre du troisième trimestre. Le groupe a en effet dépassé toutes les attentes des investisseurs en annonçant qu'il avait dégagé un bénéfice net en augmentation de 43% à 1,9 milliard de dollars, avec un bénéfice par action de 31 cents, supérieur aux 30 cents attendus par les analystes.

Son chiffre d'affaires a augmenté de 15% à 10,1 milliards, nettement supérieur aux 9,62 milliards escomptés, tiré par la hausse de la demande mondiale pour les appareils électroniques portables et les mémoires flash. Son résultat opérationnel a bondi de 64%.

La très lourde restructuration mise en place par le groupe - suppression entre fin 2006 et mi-2007 de 10.500 emplois, soit 10% de ses effectifs mondiaux - lui permet de retrouver des niveaux de marges d'avant la guerre des prix avec son rival AMD. En effet la marge brute d'Intel atteint 52% au troisième trimestre, nettement améliorée par rapport aux 46% enregistrée un an plus tôt ainsi qu'au trimestre précédent.

Pour la fin de l'année, Intel se montre très optimiste. Il table sur un chiffre d'affaires entre octobre et décembre de 10,5 à 11,1 milliards et une marge comprise entre 55 et 59%. Pour l'ensemble de l'année, le groupe attend une marge de 51% à 53%, relevant sa prévision précédente qui était de 50-52%. Ces performances s'expliquent par "une forte demande mondiale et l'efficacité de notre restructuration en cours", explique le PDG Paul Otellini, cité dans le communiqué ajoutant que "chacun de ces éléments va continuer de s'améliorer au 4e trimestre".

L'annonce de ces bonnes nouvelles devrait être saluée comme il se doit ce mercredi par Wall Street. Mardi, lors des échanges électroniques d'après-Bourse, l'action gagnait 5,1% à 26,78 dollar.