Plus du quart des jeunes enfants sont pauvres en Grande-Bretagne

Quelque 26% des petits Britanniques âgés de trois ans vivent sous le seuil de pauvreté, indique une étude d'un centre de recherche de l'Université de Londres publiée ce lundi. La monoparentalité et l'origine ethnique sont deux facteurs déterminants.

Alors que Tony Blair s'apprête à passer la main le 27 juin, une étude sur la pauvreté des enfants en Grande-Bretagne vient mettre un bémol à son bilan économique et social. Et pose la question de l'impact du modèle de croissance économique sur la cohésion sociale de ce pays. Ainsi, plus d'un jeune enfant de trois ans sur quatre (26%) grandit dans la pauvreté en Grande-Bretagne, selon une enquête du Centre for longitudinal studies (CLS) publiée lundi.

Ce centre, qui dépend du département Education de l'Université de Londres, a observé 15.500 Britanniques âgés de trois ans de 2003 à 2005. Il en ressort que la monoparentalité et l'origine ethnique sont deux facteurs déterminants en matière de pauvreté des enfants. L'étude montre que 72% des enfants élevés par un seul parent grandissent sous le seuil de pauvreté. Cette situation est également le cas de 68% des enfants d'origine pakistanaise et 67% des enfants d'origine bangladaise, les plus forts taux de difficulté financière en fonction de l'origine ethnique. Les enfants Noirs, d'origine africaine ou antillaise, sont également fortement concernés: 42% d'entre d'eux vivent dans la pauvreté.

Le critère géographique entre aussi en ligne de compte, mais dans une moindre mesure. Ainsi, la pauvreté des petits Britanniques est plus répandue au Pays de Galles (30% des enfants de moins de trois ans), en Irlande (29%) qu'en Angleterre (25%) et en Ecosse (21%).

La réduction de la pauvreté des enfants compte parmi les priorités des travaillistes arrivés au pouvoir en 1997. Mais pour Haether Joshi, directrice du CLS, la situation actuelle est préoccupante. Les enfants vivant dans la pauvreté "ont de fortes probabilités de devenir infirmes, de souffrir de maladie chroniques, d'avoir des problèmes de vue et d'ouïe aussi bien que de l'asthme", a-t-elle expliqué.

Le CLS a utilisé pour cette étude une mesure du seuil de pauvreté gouvernemental (60% du revenu net national médian) dans laquelle le poids des dépenses liées à l'éducation des enfants en bas âge a été renforcé et qui prend en compte les revenus de la famille et non du ménage. Cette étude intervient après la publication en février d'un rapport de l'Unicef sur le bien-être des enfants qui montrait, en fonction de plusieurs critères, dont le critère économique, que les enfants Britanniques étaient les moins bien lotis de l'ensemble des enfants des pays développés.

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