Le gouvernement se préparerait à rendre public un rapport inquiétant sur les 35 heures à l'hôpital

Le Parisien de lundi matin annonce que le gouvernement devrait publier cette semaine un rapport inquiétant sur le compte épargne-temps des hospitaliers. Le quotidien craint que l'on manque sérieusement de personnel dans les hôpitaux d'ici à 2010, lorsque "les médecins commenceront à utiliser leur cagnotte".

Le Parisien, dans une enquête titrée "35 heures à l'hôpital : une bombe à déminer d'urgence", révèle que le gouvernement devrait publier cette semaine sur internet un rapport que le journal qualifie d' "explosif", rédigé il y a plus de six mois par la conseillère générale des hôpitaux, Dominique Acker, sur le compte épargne-temps à l'hôpital. Un rapport, toujours selon le Parisien, "soigneusement caché pendant la période électorale qui vient de s'écouler".

Les chiffres y sont inquiétants, poursuit le quotidien : "fin 2005, les quelque 30.000 médecins hospitaliers avaient déjà "épargné" 1 million de jours, soit presque autant que les infirmiers et autres cadres, douze fois plus nombreux!". Le Parisien explique que dans les trois ou quatre ans qui viennent, "les médecins commenceront à utiliser leur cagnotte", en partant notamment en retraite plus tôt comme la loi leur autorise. D'autant plus que comme 48% des praticiens hospitaliers ont plus de 48 ans, selon le chiffre donné par Le Parisien de ce matin, ils peuvent cumuler leurs jours RTT jusqu'à leur départ anticipé en retraite. Le risque est de manquer sérieusement de médecins ou d'infirmières d'ici à 2010.

Le journal relate l'interrogation d'un conseiller ministériel, qui se demande s'il faut payer certains jours accumulés, estimant qu'une partie des médecins accepteraient de rendre une partie de leurs RTT contre une rémunération correcte. Un autre souci évoqué par Le Parisien est d'éviter que la situation ne continue de s'aggraver : ainsi la pose des jours de congés devrait être plus contraignante pour les salariés, pour éviter des situations "où le chirurgien est présent mais l'anesthésiste a posé une RTT...", selon l'exemple donné par le Parisien!

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