La Bourse de Paris vient de clôturer de façon exceptionnelle à 14 heures. Pour la dernière séance de l'année, le CAC 40 est dans le rouge en baisse de 0,23%. Mais il a sauvé les 5.600 points, à précisément 5.614 points. Sur l'ensemble de l'année, en revanche il progresse de 1,31%. C'est toutefois bien peu par rapport au Dax à Francfort qui a gagné depuis le 1er janvier plus de 22%, ou encore à l'indice de Hong Kong qui s'est envolé de plus de 39%.

A Paris, c'est donc l'heure des bilans. Trois valeurs seulement affichent des gains supérieurs à 40% : Arcelor Mittal, EDF et Alstom. C'est le titre Arcelor Mittal qui signe la plus forte hausse de l'année avec 73,54% d'augmentation. Le titre a bien entendu été dopé par la fusion entre Arcelor et le groupe indien Mittal, mais aussi par la forte hausse des prix de l'acier compte tenu de la demande toujours plus forte des pays émergents.

Très belle performance aussi pour EDF. Le titre s'est envolé de 47,61% en un an. Une belle affaire donc pour les petits porteurs qui avaient souscrit lors de l'introduction en novembre 2005 au prix de 32 euros. Le titre vaut aujourd'hui plus de 81 euros.

EDF s'est même payé le luxe de devenir cette année la première capitalisation du CAC 40 devant le géant pétrolier Total. Le titre Total, lui, n'a progressé en un an que de 3,99%, malgré la flambée des prix du pétrole qui ont frôlé les 100 dollars le baril.

En revanche, 2007 a été une année noire pour les valeurs technologiques. Alcatel-Lucent a plongé cette année de près de 55% à moins de 5 euros le titre. Les deux groupes, vous le savez, ont fusionné en novembre 2006. Et depuis les déboires se sont enchaînés : avertissements sur résultats en séries, stratégies douteuses et rumeurs récurrentes de changement de patron.

Le fabricant de semi-conducteurs STMicroelctronics a lui aussi beaucoup souffert: -30,49% sur l'année à moins de 10 euros l'action. Sur le SRD, les valeurs technologiques ont été aussi particulièrement malmenées: -69,02% pour le fabricant de composants pour l'industrie des semi-conducteurs Soitec. La société de conseils en nouvelles technologies SII a plongé de 87,55%.

Cette année a été particulièrement difficile aussi pour le secteur bancaire à cause bien entendu de la crise des "subprime". Crédit Agricole a baissé de 27,59%, Société Générale de 23,07%, Dexia de 17,06%, BNP Paribas de 10,2%. Natixis, qui n'est pas dans le CAC et qui a été introduit en bourse en novembre 2006, a été la plus touchée avec une baisse de plus de 38% à un peu plus de 13 euros.

Air France KLM et la foncière Unibail, qui ont fait cette année en juin leur entrée dans le CAC 40, ont connu un parcours boursier plutôt chaotique. La compagnie aérienne a perdu 24,58%. Unibail a cédé 19,01%.

Pour le plaisir, quelques magnifiques hausses. Le producteur de champagne Boizel Chanoine a bondi de 162,62% à 107,70 euros, soutenue par la très forte demande en champagne, surtout en cette période de l'année. Le groupe minier Eramet a pris 188,30% à 350 euros, dopé par des rumeurs d'OPA de la part d'Arcelor Mittal . L'éditeur de jeux vidéos Ubisoft a lui gagné 171,69% à 69,47 euros, dopé là encore par des rumeurs de rachat de la part de l'américain Electronic Arts, qui détient déjà 15% du groupe.

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