Generali indique son intérêt pour une acquisition importante à l'étranger

Antoine Bernheim a été reconduit pour trois ans. Il indique que l'assureur serait intéressé par une acquisition importante à l'étranger.

Les actionnaires du groupe italien d'assurances Generali ont élu samedi un conseil d'administration partiellement renouvelé avec l'entrée de dirigeants de grandes entreprises, conformément aux souhaits émis par plusieurs de ses grands actionnaires. Antoine Bernheim, président, a été renouvelé à son poste pour trois ans, comme les deux administrateurs délégués, Sergio Balbinot et Giovanni Perissinotto, a indiqué l'agence Ansa.

Les grands actionnaires comme Mediobanca (14,10%) et Unicredit (3,10%) avaient demandé l'entrée d'une plus grande proportion d'hommes d'affaires et de dirigeants d'entreprises dans le conseil, au détriment des juristes qu'ils jugeaient en trop grand nombre. Ils ont obtenu gain de cause avec l'entrée dans le conseil d'adminstration du fondateur du lunetier Luxottica, Leonardo Del Vecchio, de l'administrateur délégué du pétrolier Eni, Paolo Scaroni, ou encore de l'ancien directeur général de Deutsche Telekom, Kai-Uwe Ricke.

Lorenzo Pellicioli, administrateur délégué du groupe d'éditions et de jeux De Agostini qui est actionnaire de Generali, devient également administrateur, tout comme Francesco Gaetano Caltagirone, entrepreneur du secteur de la construction. La reconduction d'Antoine Bernheim à la tête de l'assureur est une victoire pour l'ancien banquier d'affaires français qui avait été évincé de l'assureur en 1999 avant d'être rappelé par Mediobanca en 2002 alors que le groupe était secoué par la crise du secteur. Le Français avait obtenu en 2004 que le mandat des trois hauts responsables du groupe soient allongés afin de donner plus de continuité à la gestion de Generali.

Generali avait par ailleurs annoncé jeudi une alliance avec le tchèque PPF qui lui permet de prendre la première place en Europe centrale. "L'objectif est de toujours chercher à cueillir les opportunités qui se présentent", a commenté Antoine Bernheim samedi devant les actionnaires.

"S'il se présentait une occasion d'acquisition importante, nous serions obligés de prendre en considération une augmentation de capital. Mais il n'y a actuellement aucun projet de ce type et nous sommes les seuls à n'avoir pas eu recours à une augmentation de capital ces sept dernières années", a-t-il souligné. Le numéro trois européen de l'assurance a enregistré l'an dernier un bénéfice net de 2,4 milliards d'euros alors qu'il était nettement dans le rouge (-750 millions d'euros) en 2002.

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