Dépendance : le gouvernement favorable à une couverture complémentaire solidaire

Le ministre délégué aux personnes âgées, Philippe Bas, a rappelé ce mardi qu'il était favorable à la mise en place d'une "couverture complémentaire solidaire du risque dépendance". Il s'agit d'achever de construire la "cinquième branche de notre protection sociale", qui s'ajoutera à la maladie, la famille, la vieillesse et aux accidents du travail.

"La dépendance est un enjeu majeur. Notre capacité à y répondre sera déterminante pour la cohésion et l'avenir de notre société", a martelé ce mardi Philippe Bas, le ministre délégué aux personnes âgées, à l'occasion d'une conférence organisée par notre confrère Les Echos.

Le ministre a rappelé, comme il l'avait fait la semaine dernière lors de ses voeux à la presse, qu'il était favorable à la mise en place d'une "couverture complémentaire solidaire du risque dépendance", prenant comme exemple le dispositif existant pour les retraites, avec la complémentaire obligatoire. Elle serait destinée à "contribuer au financement de la part laissée à la charge de la personne âgée ou de sa famille" et constituerait une étape vers la "création d'une cinquième branche de la protection sociale", qui s'ajouterait aux quatre autres branches de la Sécu : la maladie, la famille, la vieillesse et les accidents du travail.

Concernant les modalité, Philippe Bas a affirmé qu'il ne s'agissait pas de créer une nouvelle caisse de Sécurité sociale, mais de "partir de l'existant", c'est-à-dire la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), créée après la canicule de 2003 avec notamment le produit de la journée de solidarité (par défaut, le lundi de Pentecôte).

Le ministre a par ailleurs pointé une des difficultés du système actuel, à savoir le financement de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA), qui "laisse à la charge directe des départements une part qui s'accroît d'année en année". "Cela pose à l'évidence la question des ressources complémentaires qui ne pourront être apportées que par une réforme de l'assiette de la fiscalité locale ou par le redéploiement de ressources en provenance de l'Etat", a-t-il poursuivi. Or, l'APA, dont bénéficient près d'un million de personnes, finance une part essentielle des coûts de l'aide quotidienne aux personnes dépendantes, l'assurance maladie prenant à sa charge les dépenses de soins et le reste étant à la charge de la famille.

Philippe Bas, qui recevra prochainement les conclusions du rapport d'Hélène Gisserot sur les pistes de financement à long terme de la dépendance, dévoilera de détail de ses propositions dans les semaines à venir.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.