Les commandes de biens durables reculent de 7,8% aux Etats-Unis en janvier

C'est le plus fort recul des commandes de biens durables depuis trois ans. Il s'explique par le fait que les entreprises, qui ont encore des produits sur les bras, ont moins investi dans de nouveaux équipements. Si les entreprises s'inquiètent, les ménages, eux, ont le moral. La confiance est au plus haut depuis cinq ans et demi.

Les économistes s'attendaient à une baisse de 3% des commandes de biens durables en janvier. C'est un recul de 7,8% - le plus fort depuis trois ans - qui vient d'être annoncé. Les commandes avaient augmenté de 2,8% en décembre dernier.

Comment la machine a-t-elle pu déraper de la sorte ? Les observateurs ont une explication toute simple : au-delà d'une demande moins forte en matière d'équipement aérien commercial, si les entreprises ont rechigné à acquérir d'autres types de biens durables, c'est qu'elles ont remarqué qu'elles avaient encore certains de leurs propres produits sur les bras. Dans ces conditions, elles réfléchissent par deux fois avant d'investir un peu plus dans l'outil de production.

Cela est particulièrement vrai pour les constructeurs automobiles - ce n'est un secret pour personne qu'ils vont mal, et offrent des produits qui ne sont pas en accord avec la demande des consommateurs - et pour les entreprises oeuvrant dans le bâtiment. Alors que la bulle immobilière a tendance à se dégonfler outre-Atlantique, ces spécialistes en subissent les conséquences de plein fouet.

Les choses pourraient-elles s'améliorer dans les mois qui viennent ? Peut-être. Toujours est-il que le chiffre de croissance du PIB pour le dernier trimestre de l'an dernier, se situant à 3,5%, devrait être révisé - à la baisse - ce mercredi.

A moins que la demande des consommateurs ne relance la machine. En effet, les ménages américains ont particulièrement le moral, comme le prouve l'excellent chiffre publié ce mardi quelque temps après le recul des commandes de biens durables. La confiance des consommateurs a progressé à 112,5 points en février, contre 110,2 points en janvier. L'indice est au plus haut depuis cinq ans et demi.

Il faut dire que si l'effet richesse est quelque peu amoindri par le dégonflement de la bulle immobilière, un autre élément est venu prendre le relais pour doper le moral des Américains. Même si le fossé entre riches et pauvres s'est élargi, les Américains moyens ont vu leur revenus, sur un marché connaissant le plein emploi, s'accroître ces derniers mois. De quoi leur donner le moral en effet.

Enfin, dernier chiffre du jour, les reventes de logements, qui ont progressé de 3% en janvier, à 6,46 millions d'unités. C'est mieux que ce que n'attendaient les experts, qui tablaient sur un changement de mains de seulement 6 ,24 millions d'unités. Signe, donc, que le marché de l'immobilier, s'il connaît bien un essoufflement après l'envolée des dernières années, devrait toutefois atterrir en douceur. Ce qui permettrait donc à l'activité économique d'éviter un trop fort recul.

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