Les compagnies aériennes continuent leur combat contre Aéroports de Paris

Alors qu'Air France ne s'associe plus aux plaintes contre le montant des redevances d'Aéroports de Paris, la Fédération nationale de l'aviation marchande (Fnam) maintient son action juridique et vient de déposer un autre recours au Conseil d'Etat.

Si Air France a décidé de battre en retraite dans le combat contre les redevances d'Aéroports de Paris (ADP), les associations des compagnies aériennes maintiennent leurs actions en justice. En avril 2006, la Fédération nationale de l'aviation marchande (Fnam), l'association internationale du transport aérien (IATA) et le Board of Representatives (BAR), avaient déposé deux recours au Conseil d'Etat contre ADP. Le premier contestait le contrat de régulation économique (CRE), signé début 2006 entre l'Etat et le gestionnaire des aéroports parisiens qui fixait le niveau d'investissement, de redevances (+5% par an en moyenne) et de services entre 2006 et 2010. Il a été mis en délibéré d'ici à un mois. Le second dénonçait la hausse des redevances pour la seule année 2006. Son instruction est close et le Conseil d'Etat doit fixer la date de l'audience.

Outre la hausse des tarifs, les compagnies aériennes dénoncent la fixation du montant des redevances qu'ils estiment déconnectées des coûts. De même, elles contestent le fait que les tarifs d'ADP augmentent plus vite que l'inflation.

Alors que le patron d'Air France-KLM Jean-Cyril Spinetta a déclaré samedi dernier qu'il ne s'associait plus à ces plaintes, les associations de compagnies maintiennent leurs recours. "Nous sommes toujours en contentieux", a déclaré ce matin le président de la Fnam, lors d'une rencontre avec l'Association des journalistes professionnels de l'aéronautique et de l'espace (AJPAE). Mieux, un autre recours contre les redevances prévues par ADP pour l'année 2007 (+4,25%) vient d'être déposé.

Par rapport à la défection d'Air France -qui l'an dernier avait poussé les associations de compagnies à déposer plainte pour ne pas apparaître en première ligne-, les responsables de la Fnam ont tenu un discours très politiquement correct. "Il faut bien distinguer la position d'une fédération qui conteste les niveaux de tarifs et celle de chaque entreprise en relation avec ADP, qui prend une position indépendante", a déclaré Lionel Guérin, dont la position n'est pas facile. Il est en effet PDG d'Ailinair (dont Air France est au capital) et de Transavia France (filiale d'Air France).

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