Les étudiants en lettres ne se précipitent pas pour répondre aux offres des entreprises

Sept grandes entreprises leur offraient entre 60 et 70 emplois et une formation. Seuls 36 ont pu être recrutés. L'opération sera rééditée en 2008.

Seuls 160 étudiants en lettres, sciences et sciences humaines ont répondu à la proposition de sept grandes entreprises de les recruter en CDI puis les former pendant trois mois. Parmi ces 160 candidatures, 36 ont été retenues par PricewaterhouseCoopers, Renault, AXA, Coca-Cola Entreprise, Siemens, HSBC et Société Générale. Ces sept entreprises prévoyaient pourtant de recruter entre 60 et 70 jeunes de niveau Master 2 (bac + 5). C'est donc un bilan mi-figue mi raisin des premiers six mois de l'opération Phenix, lancée le 2 février 2007 dans un amphi de l'université de Marne-la-Vallée, pour attirer un nouveau type de candidats vers les entreprises.

PricewaterhouseCoopers, moteur de l'opération avec le Medef et le syndicat Confédération étudiante, explique le peu de candidatures par l'auto-censure d'étudiants en lettres habitués à être négligés par les entreprises. Ils n'ont pas souhaité déposer leurs CV, assister aux forums et aux entretiens préalables au recrutement. "La collaboration entre entreprise et université reste à construire", souligne Eric Bertier, associé responsable des ressources humaines du cabinet de conseil. Parmi les candidats, le pourcentage de CV retenus lors de cette opération est largement supérieur à la norme qui est de 520 recrutements sur 22.000 CV reçus.

Les 36 étudiants sélectionnés sont recrutés par les sept entreprises dans le cadre d'un contrat de professionnalisation en CDI à compter du 1er octobre 2007. Ensuite, ces salariés seront mis à niveau pendant trois mois en économie, finance et vie des entreprises par les universités. Ce programme de formation est financé par les entreprises. Une formation complémentaire spécifique au métier exercé sera délivrée. Les jeunes embauchés seront accompagnés par un tuteur. Les entreprises vont lancer une nouvelle étape de l'opération Phenix l'an prochain dans au moins trois universités.

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