La demande s'annonce peu dynamique pour les industriels français

En repli au dernier trimestre 2006, la demande auprès des industriels français devrait rester modérée au premier semestre de cette année.

Hausse de la TVA en Allemagne, ralentissement économique mondial et poursuite de la purge immobilière aux Etats-Unis, les raisons ne manquent pas pour infléchir le moral des industriels français. Selon l'enquête de conjoncture publiée ce matin par l'Insee, les industriels anticipent donc une croissance modérée de la demande globale comme de la demande étrangère au premier trimestre 2007.

"Selon les chefs d'entreprise interrogés en janvier 2007, la demande globale a nettement ralenti au cours du quatrième trimestre 2006", souligne par ailleurs l'Insee dans un communiqué. La demande étrangère a également été jugée moins dynamique, tout en restant relativement soutenue au cours des trois derniers mois de 2006.

"Il y a une forte chute de la demande attendue dans tous les secteurs, à l'exception de l'automobile", précise Jean-Louis Mourier, chez Aurel Leven, interrogé par Reuters. "Ces chiffres montrent que l'investissement des entreprises pourrait être plus faible qu'attendu, bien qu'il n'y ait pas nécessairement de liens très étroits entre les deux. Les entreprises constatent que la demande a un peu ralenti. C'est un léger ralentissement et nous ne sommes pas dans une spirale négative", estime l'économiste.

L'indicateur de demande globale prévue dans l'industrie manufacturière (différence entre les pourcentages de réponses "en hausse" et "en baisse") s'établit à +6 alors qu'il était ressorti à +14 trois mois auparavant. Celui de la demande étrangère fléchit légèrement, à +12 (contre +18 pour le trimestre précédent). Le taux d'utilisation des capacités de production est aussi en recul dans l'enquête du mois de janvier à 85% après 85,3% dans celle du mois d'octobre. "Cette enquête de conjoncture trimestrielle dans l'industrie en France plaide plutôt pour un nouveau statu quo de la BCE sur les taux d'intérêt en mars", estime Sylvain Broyer, économiste chez Natixis.

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