Rio Tinto, mauvais élève du semestre

L'anglo-australien Rio Tinto a publié un bénéfice semestriel net en baisse de 14,3% à 3,253 milliards de dollars (2,38 milliards d'euros). Le groupe minier se défend d'avoir supporté une forte hausse des coûts.

Rio Tinto miné par des résultats semestriels décevants. Le groupe minier a annoncé une baisse de son bénéfice net de 14,3% à 3,253 milliards de dollars (2,38 milliards d'euros) contre 3,75 milliards l'an dernier. Malgré des prix de marchés élevés, Rio Tinto n'a pas réussi à de bonnes performances ces six derniers mois.

La hausse des coûts de la main d'oeuvre et des équipements miniers a plombé les comptes : les gains réalisés, en particulier dans les activités de cuivre et de minerai de fer, ont représenté 513 millions d'euros alors que le minier a déboursé 503 millions de dollars. Le dollar a été un autre frein à la croissance du groupe : les bénéfices ont chuté de 118 millions de dollars à cause de la dépréciation du billet vert. Les impôts ont également pesé lourd sur le minier : le résultat avant impôts ne baisse que de 6%.

La direction du groupe ne s'inquiète pas pour autant. Au contraire, elle se justifie : "sur le plan opérationnel, les six premiers mois de 2007 ont été exigeants car nous avons augmenté nos activités existantes en maximisant notre production afin de répondre à des conditions de marché vigoureuses" a déclaré le directeur général de Rio Tinto, Tom Albanese. Le numéro trois mondial s'attend d'ailleurs à de bonnes perspectives sur les marchés de l'aluminium et d'autres métaux dans les mois à venir, les prix des matières premières ayant diminué ces derniers jours.

Dans une stratégie d'extension, le directeur du groupe a fait part de plusieurs projets de développement qu'il comptait mener dans les prochains mois, notamment dans le minerai de fer en Australie. Rio Tinto s'est déjà lancé dans le rachat du producteur d'aluminium Alcan (également convoité par l'américain Alcoa), connu en France pour avoir repris Péchiney. Il offre 38,1 milliards de dollars pour avaler le canadien, montant qu'il souhaite financer, en partie, en vendant des actifs non essentiels qui pourraient rapporter plus de 10 milliards de dollars. Si Rio Tinto sort vainqueur de l'opération, il deviendra le premier fabricant mondial d'aluminium devant l'américain Alcoa ou le russe United Company Rusal.

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