Telefonica espère avoir conclu la vente d'Endemol au cours de la deuxième quinzaine de mai

Le géant espagnol des télécommunications Telefonica espère avoir conclu la vendre de sa participation de 75% dans le capital d'Endemol au cours de la deuxième quinzaine de mai, selon le quotidien espagnol El Pais.

La vente d'Endemol, spécialiste mondial de la téléréalité, s'accélère. Les candidats ont jusqu'au 30 mars pour se déclarer, selon le quotidien espagnol El Pais. Telefonica "a envoyé la semaine dernière des lettres à vingt compagnies potentiellement intéressées par la maison de production de 'Big Brother', les invitant à présenter leurs offres", selon le quotidien espagnol. Le géant des télécoms avait annoncé le 9 mars envisager de vendre tout ou partie de sa part de 75% dans le capital d'Endemol, maison de production valorisée à 2,6 milliards d'euros à la Bourse d'Amsterdam.

Le groupe espagnol espère établir une "liste de cinq favoris à la mi-avril" et "conclure la vente de sa participation au cours de la deuxième quinzaine de mai", précise El Pais. Le groupe italien de télévision privée Mediaset, contrôlé par la holding Fininvest de Silvio Berlusconi, a indiqué la semaine dernière envisager de déposer une offre en s'alliant avec le fondateur d'Endemol John De Mol. Arnaud Lagardère a déclaré pour sa part que la mise en vente d'Endemol "méritait un regard", tout en jugeant le prix d'achat, estimé entre 2 et 2,5 milliards d'euros, "très cher".

Parmi les autres candidats possibles figurent le magnat des médias australo-américain Rupert Murdoch ainsi que le Français Bernard Arnault (propriétaire de La Tribune). Le patron de LVMH serait sur les rangs aux cotés de Stéphane Courbit, l'actuel président d'Endemol France.

Le groupe européen de médias RTL Group a en revanche indiqué qu'il n'était pas sur les rangs, ne considérant pas Endemol comme "un objectif d'acquisition financièrement raisonnable".

Endemol "est une belle affaire" car c'est une société qui "dispose d'un vrai savoir-faire qui ne s'arrête pas à la télé-réalité", estime pour sa part Philippe Bailly, directeur du cabinet d'étude français NPA Conseil. La télé-réalité "n'est pas morte, même s'il y a un mouvement de recul par rapport à il y quelques années", a-t-il ajouté, précisant qu'Endemol "dispose surtout d'un catalogue de formats qui se dupliquent et s'exportent".

Dans un environnement audiovisuel marqué par l'émiettement des audiences des grandes chaînes historiques, Endemol répond à leurs demandes de programmes "événementiels et exclusifs", que le téléspectateur "a intérêt à vivre en direct", comme par exemple la Star Academy ou les jeux, poursuit Philippe Bailly.

Le groupe est par ailleurs en bonne santé économique, avec un bénéfice net 2006 en hausse de 17,2% à 97 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires de 1,1 milliard d'euros (+ 24,1%). Il prévoit une croissance de 5% à 7% de son activité en 2007.

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