Les commandes à l'industrie allemande reculent de façon inattendue

Les économistes s'attendaient à une hausse de 0,4% des commandes à l'industrie outre-Rhin, c'est une baisse de 1% en janvier qui a été annoncée ce mercredi. Néanmoins, les prévisions de l'institut Ifo pour la croissance 2007 restent optimistes.

Les commandes à l'industrie ont diminué de 1% en Allemagne en janvier par rapport au mois précédent. Un repli inattendu pour les économistes qui anticipaient, au contraire, une hausse de 0,4%. Ce mauvais résultat s'explique en partie par la faiblesse de la demande européenne et l'augmentation de trois points de la TVA début janvier. D'après le ministère de l'Economie, les commandes venues de l'étranger ont diminué de 1,9% en janvier par rapport à décembre tandis que la demande domestique n'augmentait que de 0,1%.

Malgré ces résultats mitigés, les experts restent plutôt optimistes quant à l'avenir économique de l'Allemagne. Pour preuve, la prévision faite en décembre d'une croissance de 1,9% du PIB en 2007 vient d'être révisée par l'institut Ifo. "Une croissance aux environs de 2% devrait être à notre portée cette année", a estimé Gebhard Flaig, responsable du département marché financier de l'institut de Munich. En 2006, la croissance du pays a atteint 2,7%, son plus haut niveau depuis 2000.

Le président de la Bundesbank, Axel Weber, considère aussi qu'il y a peu de signes montrant que la reprise économique s'essouffle et que l'augmentation de la TVA n'aura pour conséquence qu'une "légère baisse" de la croissance.

Les ventes au détail ont pourtant diminué de 5,1% en janvier par rapport à décembre. Mais cette baisse est à relativiser, les chiffres de la fin d'année 2006 étant gonflés par les achats effectués en prévision de l'augmentation de la taxe sur la valeur ajoutée.

Les craintes des analystes portent plutôt sur l'augmentation du coût du travail outre-Rhin. IG Metall, principal syndicat du pays, a déjà revendiqué une augmentation des salaires de 6,5% en 2007 pour les 3,4 millions de salariés du secteur. Autre sujet d'inquiétude, la poursuite de l'appréciation de l'euro face au dollar. En 2006, elle a été de 9%. A moyen terme, cela diminue la compétitivité des produits allemands hors de la zone euro.

Les analystes, à commencer par Gebhard Flaig, tablent toujours sur un relèvement du taux directeur de la Banque centrale européenne, qui devrait intervenir dès ce jeudi.

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