Si l'on en croît l'état des stocks pétroliers des Etats-Unis, premier consommateur mondial de brut, les Américains n'ont pas arrêté de faire le plein. La panne de consommation outre-Atlantique que prévoient bon nombre d'économistes n'est donc toujours pas au rendez-vous : ces stocks hebdomadaires, publiés ce mercredi, ont poursuivi la tendance des semaines précédentes.

Certes, les stocks de pétrole brut se sont accrus au cours de la semaine écoulée, gagnant 1,1 million de barils à 325,6 millions de barils, mais les stocks d'essence ont reculé de 2,5 millions de barils à 213,9 millions, soit 3,4% en dessous du niveau qui prévalait à la même époque de l'an dernier, avant même le début de la "driving season", cette période de l'année où les consommateurs américains prennent la route des vacances tous réservoirs remplis.

Les stocks de produits distillés, incluant le fioul domestique, ont de leur côté baissé de 2,8 millions de barils à 120,4 millions, en recul de 8,2% sur un an. Pas étonnant dans ces conditions que les cours du pétrole se soient maintenus au dessus de 58 dollars le baril sur le Nymex, au grand soulagement de l'Opep.

Son nouveau secrétaire général, le libyen Abdallah al-Badri, a déclaré mercredi que l'Opep est actuellement "très satisfaite" de la situation du marché, à la veille d'une réunion du cartel à Vienne. Et d'ajouter : "c'est une période basse, mais les prix sont en hausse. A notre avis, le cours n'est pas si mal pour cette période". La demande de pétrole recule traditionnellement d'environ 2 millions de barils par jour au printemps et cette période est habituellement la plus difficile à gérer pour l'Opep, car cela la contraint à réduire sa production.