"PSA sort d'une merveilleuse période d'embauches et nous devrons vraisemblablement nous résoudre à une baisse des effectifs" pour "mettre fin à l'envolée de nos frais fixes", a déclaré le nouveau patron de PSA Peugeot Citröen, Christian Streiff, dans une interview publiée ce matin dans le Figaro. Pour le nouvel homme fort du premier constructeur automobile français, PSA redécollera "si nous avons les bons modèles, mais aussi de bons prix de revient".

Arrivé il y a un mois à la tête du groupe automobile, Christian Streiff a dû affronter des résultats en chute libre sur une année 2006 marqué par un recul généralisé des ventes automobiles françaises. Le bénéfice net de PSA a ainsi chuté de plus de 80% à 176 millions d'euros contre 1,029 milliard en 2005. Le chiffre d'affaires de la division automobile a quant à lui reculé de 1,1% par rapport à 2005 à 44,566 milliards d'euros.

Le patron de PSA avait alors, début février, orchestré un plan de redressement du groupe baptisé "Cap 2010". c'est toujours dans le cadre de se plan d'action que Christian Streiff annonce "un effort particulier sur les achats, qui constituent le premier levier pour réduire les coûts". "Nous nous fixons des objectifs très ambitieux d'achats dans les pays à bas coûts. Notre objectif n'est pas une variation de baisse de quelques pour cent, nous voulons changer d'ordre de grandeur", a-t-il ajouté.

Conséquence directe de ces nouveaux engagements, PSA a abandonné les discussions sur son éventuelle coopération avec son homologue malaisien Proton. "Après étude minutieuse du dossier, Christian Streiff a préféré mettre un terme aux discussions qui auraient pu relancer les relations entre les deux groupes" a déclaré Christian Streiff.