Le chômage recule à 8,6% en décembre 2006

Le chômage a reculé de 9,9% en un an pour s'inscrire à 8,6% en décembre 2006, un plus bas depuis juin 2001.

Le ministre de l'Emploi n'a pas caché son enthousiasme aujourd'hui à l'annonce des chiffres du chômage au sens du Bureau International du Travail (BIT). Selon le ministère, le chômage a reculé de 9,9% sur l'année 2006 en données corrigées des variations saisonnières (CVS) et de 0,1% sur le mois pour s'inscrire à 8,6% fin décembre. Le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie 1 s'établit donc à 2.092.000 fin 2006, un plus bas depuis juin 2001. Depuis le pic de février 2005, le chômage a même reculé de 15% et ce sont 382.000 demandeurs d'emplois en moins qui sont aujourd'hui recensés.

Le chômage chez les jeunes de moins de 25 ans reste très élevé à 21,6%. Il s'établit à 7,8% pour les actifs âgés de 25 à 49 ans et à 5,8% pour les actifs de plus de 50 ans. Si toutes les catégories ont bénéficié de cette amélioration dans les mêmes proportions, la baisse du chômage a surtout profité aux hommes de moins de 25 ans (-11,5%). Les catégories des femmes au chômage de moins de 25 ans et celles de plus de 50 ans ont respectivement reculé de 8,3% et de 7,6%.

Grâce à la montée en charge du plan de Cohésion sociale (360.000 contrats aidés en 2006), le chômage de longue durée (entre un et deux ans au chômage) a reculé de 12,9% et de 16,9% pour les personnes au chômage depuis deux à trois ans. Le nombre des chômeurs de très longue durée, sans emploi depuis plus de trois ans, a reculé de 8,2% sur un an.

Sur les trois derniers mois de l'année par rapport à la même période l'an dernier, les radiations administratives ont grimpé de 21,4% sur un an et les dispenses de recherches d'emploi (à partir de 57 ans et demi, les chômeurs n'ont plus a faire état de recherches d'emploi) ont gagné 10,4%. En revanche, les sorties de l'ANPE dues aux reprises d'emploi déclarées ont diminué de 1,7%. Du côté des entrées à l'ANPE, sur la même période, les fins de missions d'intérim augmentent fortement, de 9% sur un an, les licenciements économiques diminuent de 4,12% et les autres licenciements progressent de 3,2%.

Malgré ces chiffres dans l'ensemble satisfaisants, la polémique sur l'ampleur de la baisse et la façon d'appréhender la réalité des statistiques du chômage est loin d'être enterrée. Une polémique soulevée par le "Canard enchaîné" de la semaine dernière indiquant que l'Insee reporterait à l'automne son enquête "Emploi 2006" qui paraît habituellement en mars. Le directeur général de l'Unedic, Jean-Pierre Revoil, a jugé aujourd'hui qu"'on a le droit de s'étonner" de la décision de l'Insee, la jugeant "regrettable" et trouvant la "situation un peu bizarre et sans précédent".

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