Pékin va détrôner Washington comme premier débouché commercial du Japon

Sur les neuf premiers mois de l'année, les exportations japonaises vers la Chine ont déjà dépassé celles vers les Etats-Unis. Le différentiel devrait se creuser encore d'ici la fin de l'année.

La Chine confirme son statut de grande puissance économique et commerciale. Elle devrait devenir cette année le premier débouché commercial du Japon devant les Etats-Unis d'après les chiffres du commerce extérieur japonais. Entre janvier et septembre, les exportations japonaises vers la Chine se sont élevées à 12.756 milliards de yens (77 milliards d'euros), soit un peu plus que les 12.568 milliards de yens de produits vendus aux Etats-Unis.

Comme les exportations vers la Chine ne cessent d'augmenter et que les exportations vers les Etats-Unis tournent au ralenti en raison de la crise de l'immobilier, le différentiel devrait se creuser au cours des trois derniers mois de l'année, estiment les économistes. Au total cette année, les exportations du Japon vers la Chine devraient dépasser 16.000 milliards de yens (près de 97 milliards d'euros), soit deux fois leur niveau d'il y a cinq ans.

L'économie américaine restera toutefois très importante pour le Japon dans la mesure où une grande partie des exportations japonaises vers la Chine sont constituées de pièces assemblées sur place et revendues ensuite vers les Etats-Unis et d'autres pays.

Croissance supérieure à 11% en 2007
La croissance de l'économie devrait dépasser 11% en 2007 et la hausse des prix à la consommation avoisiner 4,5% en rythme annuel, a estimé ce jeudi la banque centrale dans son rapport trimestriel sur la politique monétaire.
La Banque populaire de Chine s'attend à ce que l'excédent de la balance commerciale reste important mais à ce que sa croissance ralentisse. Elle ajoute qu'elle entend améliorer la flexibilité du yuan, la monnaie nationale, mais qu'elle souhaite le voir demeurer "fondamentalement stable". La banque centrale souligne que la maîtrise de l'inflation reste une priorité alors que la hausse des prix des produits alimentaires et la montée des anticipations inflationnistes accroissent les pressions à la hausse sur les prix.

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