C'est un début de victoire pour Eiffage, dans sa guerre contre l'Espagnol Sacyr. Le tribunal de Nanterre a débouté Grupo Rayet dans la procédure en référé qu'il avait initiée à l'encontre du groupe de BTP français. Petit retour en arrière: le 18 avril dernier, lors de la dernière assemblée générale d'Eiffage, Grupo Rayet, qui a racheté 4,1% du capital du groupe, se voit refuser les droits de vote des résolutions de l'assemblée qui lui reviennent.

Eiffage soupçonne en effet l'Espagnol d'avoir agi "de concert" avec le premier actionnaire, Sacyr Vallerhermoso. Ce dernier a pris un peu plus de 33% du capital d'Eiffage, mais est resté juste en dessous du seuil des 33,3% qui le pousserait à lancer une OPA. En revanche, dans le même temps, 89 autres acteurs espagnols parmi lesquels Grupo Rayet ont pris des participation dans Eiffage, incitant ce dernier à soupçonner une action de concert entre ces nouveaux entrants pour le contrôler en évitant une prime de contrôle.

Fort de son soupçon, Eiffage a refusé à Sacyr les cinq sièges au conseil d'administration qu'il réclamait et à Grupo Rayet les droits de vote. D'où l'action de Grupo Rayet devant le tribunal pour contrer cette décision d'Eiffage. Le français n'a pas manqué de se féliciter de la décision du tribunal, se disant "optimiste" sur l'issue de la procédure qui l'oppose à ses actionnaires.

Dans l'après-midi, Rayet a annoncé qu'il allait faire appel de la décision du tribunal.