Barclays ne veut pas payer ABN Amro trop cher

Le rachat d'ABN Amro par son homologue britannique ne se fera pas si son coût est trop élevé: c'est ce qu'a déclaré, en substance, le directeur général de Barclays. La banque britannique essuie de nombreuses critiques quant à ce projet de fusion, qui ne créerait pas assez de valeur selon certains. L'opération serait en revanche une aubaine pour ABN Amro, menacé de démantèlement.

La banque britannique ne concluera pas de fusion avec ABN Amro si le prix à payer est trop cher, selon son directeur général John Varley. "Il y a un prix auquel il serait bon de réaliser un accord et un prix auquel ce serait une erreur", a-t-il déclaré dans un message interne que le Financial Times s'est procuré.

"Notre future croissance ne dépend pas de cette transaction (...), nous resterons indépendants aussi longtemps que nous le souhaitons". Le patron de la banque britannique a insisté en déclarant à ses salariés que "si nous ne pouvons pas réaliser l'affaire comme nous le souhaitons, nous abandonnerons la partie".

Depuis dix jours, Barclays et ABN Amro sont en négociations exclusives pour étudier un rapprochement entre les deux groupes bancaires. L'opération serait une aubaine pour ABN Amro, menacée de démantèlement par plusieurs fonds activistes présents à son capital.

Toutefois, beaucoup d'analystes estiment que la transaction ne procurerait pas assez de synergies, tant de coûts que de revenus, pour Barclays. Du coup, la banque britannique est critiquée pour envisager de payer trop cher une banque qui ne lui apporterait que peu de création de valeur. ABN Amro serait surtout un moyen pour Barclays de grossir en taille. Le nouvel ensemble pèserait 135 milliards d'euros de capitalisation boursière.

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