Michel-Edouard Leclerc mise sur Nicolas Sarkozy pour relancer le pouvoir d'achat

Le patron du groupe de distribution estime que le nouveau président de la République est à même de relancer l'économie française et de favoriser le pouvoir d'achat des Français. Outre les mesures économiques promises par le candidat lors de la campagne - remise en cause des 35 heures, revalorisation des heures supplémentaires, TVA sociale -, le patron souhaite aller plus loin en "recreusant l'écart entre le SMIC et le RMI".

Michel-Edouard Leclerc fait toute confiance au nouveau président de la République. Dans une entretien accordé à l'AFP, le patron des supermarchés Leclerc estime que l'élection de Nicolas Sarkozy va engendrer une "révolution culturelle" capable de "relancer la machine économique et de redistribuer des salaires". Le PDG mise sur "l'effet Sarkozy" et des mesures comme la revalorisation des heures supplémentaires pour stimuler le pouvoir d'achat des ménages, dont "les perspectives pour 2008 ne sont pas affriolantes".

Le patron français affirme toutefois qu'il n'est pas question pour lui de remettre en cause le principe des 35 heures, une mesure avancée par Nicolas Sarkozy. "Chez Leclerc, 82% du personnel est déjà aux 35 heures et 90% en CDI". Michel-Edouard Leclerc approuve en revanche la volonté du nouveau président de "travailler plus pour gagner plus". Le dirigeant veut en finir avec "cette culture qui culpabilisait le salarié qui voulait travailler plus, au motif que sa situation allait pénaliser le chômeur".

Sur la défiscalisation et la détaxation des heures supplémentaires, le patron du groupe de distribution estime que ce n'est pas "la panacée", mais "c'est un plus pour faire face aux pics d'activité dans la grande distribution". Un secteur où le distributeur attend surtout "plus de concurrence, avec la possibilité de négocier davantage entre industriels et distributeurs et de répercuter ces bonnes conditions d'achat au consommateur".

Michel-Edouard Leclerc encourage en outre l'instauration d'une TVA sociale pour défendre certains secteurs de l'économie. La mesure qui devrait être "expérimentée" par Nicolas Sarkozy consiste à transférer sur la TVA une partie du financement de la protection sociale.

Enfin, le patron français espère que le gouvernement ira plus loin "pour remettre la France au travail". Il juge nécessaire de recreuser "l'écart entre le Smic et le RMI", en donnant "un coup de pouce pour le Smic" ou en augmentant "les salaires directs".

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