Shell a fait état d'un bénéfice net ajusté des variations de coûts d'approvisionnement (CCS) - un résultat qui ne prend pas en compte la variation de la valeur des stocks - de 6,932 milliards de dollars (5,09 milliards d'euros) sur la période janvier-mars. En excluant 371 millions d'éléments exceptionnels, le résultat net ressort à 6,56 milliards de dollars. Sur cette base, treize analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un bénéfice de 5,57 milliards, en baisse par rapport à celui de 5,98 milliards réalisé au premier trimestre de l'an dernier.

Shell, deuxième compagnie pétrolière occidentale par la capitalisation boursière, a subi sur la période un recul des bénéfices de ses activités d'exploration-production, la production de pétrole et de gaz diminuant de 6,3% à 3,51 millions de barils équivalent pétrole par jour (bepj). Le groupe explique que cette baisse est imputable en majeure partie à celle de la demande de gaz dans le nord-est de l'Europe, conséquence d'un hiver inhabituellement doux.
Les activités amont ont également souffert du repli de 5% des cours du pétrole et de celui de 25% des cours du gaz naturel aux Etats-Unis.

L'amélioration des marges de raffinage et de distribution a permis de compenser ces phénomènes. En outre, les activités pétrochimiques ont vu leurs bénéfices augmenter fortement, dépassant les attentes. S'il a dépassé le consensus de marché, le groupe le doit cependant aussi aux gains plus importants que prévu réalisés sur des instruments financiers. En effet, alors que de nombreux analystes s'attendaient à ce que la division Corporate du groupe, qui inclut entre autres les activités de financement et d'assurance, publie un résultat à l'équilibre voire déficitaire, elle affiche un bénéfice de 801 millions de dollars, grâce notamment à des plus-value de 404 millions engrangées sur la vente de titres.