Pour la Bourse, il s'agit d'une bonne nouvelle. L'annonce vendredi par Safran, lors de l'assemblée générale, d'une scission de sa branche Sagem Communication permet à l'action du fabricant de moteurs d'avions et d'électronique de progresser de 1,81 % lundi matin à 19,72 euros, dans un marché quasiment stable. Selon les investisseurs, cette opération ouvre la voie à une possible cession de la branche de téléphonie mobile, le principal foyer de pertes de Safran. Celle-ci a perdu 181 millions d'euros l'an dernier.

La cession ne semble pas être la priorité pour le groupe actuellement. Francis Mer, le président du conseil de surveillance du groupe, a indiqué vendredi qu'il voulait une "sortie par le haut" pour cette filiale et qu'il exclut de "tirer un chèque pour ne plus s'en occuper" ce qu'avait accepté de faire Siemens pour confier ses mobiles à BenQ.

Le projet de la direction prévoit la création de deux filiales, l'une regroupant la téléphonie mobile, et l'autre le haut débit (modems, décodeurs, faxes-imprimantes). L'objectif est de faciliter les partenariats pour les deux activités, à l'image de celui déjà conclu dans la téléphonie mobile avec SonyEricsson, a expliqué Xavier Lagarde, membre du directoire de Safran et patron de Sagem Communication.

Il a également confirmé qu'un projet d'adossement de l'unité de circuits imprimés de Lannion à un industriel du secteur était envisagé. Ce projet, qui concerne 80 employés du groupe, devrait être présenté début juin en comité central d'entreprise.