Pékin peine toujours à refroidir son économie

Le PIB pourrait encore augmenter de 10,8% cette année en dépit des efforts du gouvernement pour restreindre les investissements. Les marchés anticipent un nouveau tour de vis sur les taux d'intérêt afin de contenir les tensions inflationnistes qui se font jour.

La croissance chinoise pourrait rester forte en 2007, à 10,8%, contre 10,7% en 2006, avec une inflation plus élevée, à 3,2%, contre 1,5% un an plus tôt, a indiqué vendredi le China Securities Journal, citant la Banque centrale. Selon une note de recherches de la Banque publiée par le journal, après un premier trimestre à 11,1%, la croissance devrait ralentir à 10,9% au deuxième trimestre, puis à 10,7% et 10,6% respectivement aux troisième et quatrième.

Comme tous les ans, les autorités se sont fixées un objectif prudent de 8% d'augmentation du PIB, qui cette année encore devrait être dépassé, selon toutes les estimations, notamment des organismes internationaux comme la Banque mondiale. Cette dernière prévoit une modération à 10% en 2007, avant un ralentissement plus net en 2008, à 9,5%, dû aux politiques plus strictes adoptées par Pékin, notamment aux mesures de resserrement monétaire.

Depuis plusieurs années déjà, la Chine a mis en place des mesures administratives afin de restreindre les investissements, visant particulièrement les secteurs à faible valeur ajoutée et à faible contenu technologique. La croissance reste essentiellement tirées par des exportations bouillonnantes. Pékin s'efforce avec un succès relatif de réduire ses exportations qui creusent les déficit commerciaux des Etats-Unis et de l'Europe. La note de la Banque centrale estime que l'excédent commercial devrait se réduire progressivement avec une hausse des importations et une baisse des exportations, en raison notamment des décisions du gouvernement de baisser ou supprimer les rabais sur les taxes à l'exportation dont bénéficiaient toute une série de biens.

Selon la Banque centrale, à 3,4% en 2007, l'inflation sera au-dessus de l'objectif officiel de 3%. Jeudi, le vice gouverneur de la Banque centrale, Yi Gang, a laissé entendre que la Chine pourrait relever une nouvelle fois ses taux d'intérêts et les ratio de réserves que les banques commerciales domestiques doivent constituer. L'appréciation régulière du yuan, la monnaie chinoise, et l'accès de faiblesse des obligations d'Etat témoignent des anticipations des marchés sur les taux.

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