Pouvoir d'achat : Nicolas Sarkozy s'exprime ce soir

Le président de la République dévoilera ce jeudi soir à 20h ses mesures pour augmenter le pouvoir d'achat, un sujet au coeur des préoccupations des Français. Rattrapé par les violences urbaines qui ont agité plusieurs villes du Val d'Oise, en particulier Villiers-le-Bel, le chef de l'Etat devrait également évoquer la situation dans les banlieues. Intervenant ce matin devant les forces de police et de gendarmerie, il a affirmé vouloir "aller bien plus vite" dans la voie des réformes.

Le chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy, s'exprimera ce jeudi soir à 20h sur TF1 et France 2 en direct de l'Elysée sur le pouvoir d'achat. Il répondra aux questions d'Arlette Chabot et de Patrick Poivre d'Arvor. L'Elysée avait fait savoir ces derniers jours que le président de la République s'exprimerait prochainement, notamment sur le pouvoir d'achat, préoccupation numéro 1 des Français selon les sondages. Autant dire que cette intervention sera très attendue.

Il s'agit pour Nicolas Sarkozy, comme il l'avait promis à l'issue de la grève sur la réforme des régimes spéciaux de retraite, de "répondre à l'angoissante question du pouvoir d'achat, de la croissance et de l'emploi". Sur fond de croissance atone et de contraintes budgétaires, les mesures promises par le chef de l'Etat font l'objet d'intenses spéculations et d'un vif débat au sein de la majorité, entre partisans d'une politique volontariste et tenants de l'orthodoxie financière.

L'exécutif semble pour l'heure miser sur une "simplification du dispositif" d'exonération fiscale des heures supplémentaires, selon une source gouvernementale. Il envisagerait aussi "un déblocage de l'épargne salariale" ou, selon le Figaro, l'extension au-delà de 2007 du gel des tarifs pratiqués par Gaz de France.

Le PS mène d'ores et déjà l'offensive et a présenté mercredi une proposition de loi en faveur du pouvoir d'achat, prévoyant notamment de doubler la prime pour l'emploi et rétablir la TIPP flottante.

Mais, rattrapé par les violences urbaines qui ont agité pendant deux jours le Val-d'Oise après la mort dimanche de deux adolescents tués à Villiers-le-Bel, le président de la République ne devrait pas manquer également d'évoquer la situation dans les banlieues. Un sujet brûlant qui était aussi au menu de son intervention ce matin à La Défense, devant près de 2.000 policiers et gendarmes sur les questions de sécurité (voir ci-contre).

A cette occasion, le chef de l'Etat a notamment défendu sa conception des réformes. "Ces réformes, je les ai lancées tout de suite sans attendre, car c'était urgent. On me reproche parfois leur rythme. En fait, je voudrais aller bien plus vite (...) afin de relancer dans les meilleurs délais possibles la croissance", a-t-il lancé. "J'ai décidé de rompre avec l'attentisme. On ne résoudra pas la situation de la France par petites touches prudentes. J'ai voulu créer une dynamique du changement afin qu'avec François Fillon nous puissions créer un ensemble de réformes au service de la croissance", a-t-il ajouté.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.