Bruxelles songe à proposer la création d'une "green card" européenne

La Commission européenne réfléchit à la possibilité de présenter un projet européen calqué sur le permis de travail américain, dont bénéficient les immigrants très qualifiés. Elle décidera d'ici le printemps de le présenter ou non. Cette carte verte européenne serait valable dans les 27 pays de l'Union.

Une "green card" européenne? C'est le projet auquel travaille la Commission de Bruxelles. L'exécutif européen envisage de présenter prochainement une version européenne de la carte verte américaine, un permis de travail qui est attribué essentiellement aux immigrants très qualifiés. Selon un porte-parole de Franco Frattini, vice-président de la Commission européenne en charge des dossiers justice, liberté et sécurité, la décision de présenter ou non ce projet sera prise d'ici le printemps. La possibilité d'introduire un tel document avait fait l'objet d'une communication de Bruxelles dès fin 2005.

La carte verte américaine permet à ses détenteurs de vivre et travailler aux Etats-Unis et à terme de demander la nationalité américaine. Sa version européenne pourrait être soumise à certaines restrictions mais serait valable dans les 27 pays de l'Union, selon Reuters. Alors que l'immigration est politiquement très sensible au sein de l'Union européenne, ce projet de la Commission aura d'autant plus de difficulté à aboutir qu'il requiert l'unanimité des pays membres. L'Allemagne, qui assure depuis le 1er janvier la présidence de l'Union, s'oppose à toute politique européenne en matière d'immigration légale et rejette toute ingérence dans son marché du travail. Mais en 2000 ce pays a introduit un programme similaire de "green card" pour attirer des informaticiens originaires d'Inde notamment.

Selon des responsables européens, un programme à l'échelle de l'Union, permettant aux personnes de se déplacer d'un pays à l'autre, serait plus attractif. En Europe, les critères s'appliquant aux candidats à l'immigration varient selon les pays, mais la plupart n'admettent qu'un nombre limité de nouveaux immigrants. En outre, nombre d'anciens pays membres continuent d'imposer des restrictions à l'emploi sur leur territoire de ressortissants des pays ayant adhéré à l'Union depuis 2004.

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