Un fonds du Qatar réaffirme son intérêt pour une entrée au capital d'EADS

Selon un haut fonctionnaire des affaires étrangères du Qatar, un fonds public de son pays est en discussion pour une entrée au capital du groupe européen d'aéronautique et d'armement EADS, maison-mère d'Airbus. Cette manifestation d'intérêt intervient alors que le co-président d'EADS et PDG d'Airbus, Louis Gallois, devait dévoiler demain après-midi, après la tenue d'un comité de groupe européen, son plan de restructuration "Power 8". Mais des désaccords entre actionnaires sur la répartition industrielle entraîne le report de ces annonces.

Un haut fonctionnaire des affaires étrangères du Qatar affirme ce lundi qu'un fonds public de son pays est en discussion pour une entrée au capital du groupe européen d'aéronautique et d'armement EADS, maison-mère d'Airbus. Cela fait plusieurs mois qu'une telle hyptohèse, démentie mollement à plusieurs reprises, est sur la table.

Le Qatar ne serait pas le seul à négocier une telle évolution. Des fonds des Emirats arabes unis (Abou Dhabi, Dubaï...) seraient aussi sur les rangs. Si cela se concrétise, ce sera une nouvelle évolution dans le capital d'EADS après la baisse prévue dans le capital de ses deux grands actionnaires privés historiques (DaimlerChrysler qui passe de 30 % à 15% et Lagardère qui va descendre de 15% à 7,5%). Alors que la banque publique russe VTB s'est, elle, emparée de plus de 5% (entre 6% et 7% actuellement apparemment).

Cette manifestation d'intérêt du Qatar intervient alors que le co-président d'EADS et PDG d'Airbus, Louis Gallois, devait dévoiler demain après-midi, après la tenue d'un comité de groupe européen, son plan de restructuration "Power 8", censé déboucher sur une vaste réorganisation industrielle avec probablement à la clef des milliers de suppressions d'emplois, de 8000 à 12.000 selon les sources- Airbus emploie 55.000 personnes - via des départs en retraite anticipés, des fins de CDD (contrats à durée indéterminée), des évolutions de sous-traitance.

Mais les tensions sont telles entre actionnaires et partenaires industriels de EADS et Airbus que ces annonces ont été reportées de quelques jours", faute d'accord au sein du conseil d'administration.

Selon La Tribune de ce matin, des cessions d'usines devaient être au programme, notamment celle de Méaulte, dans le nord de la France (où le syndicat Force Ouvrière fait part de son étonnement) et deux sites en Allemagne, Varel et Nordenham. Le but du plan, lancé l'été par le prédecesseur de Louis Gallois à la tête d'Airbus, Christian Streiff (aujourd'hui président de PSA Peugeot Citroën) vise à générer des milliards d'euros d'économies et de répondre aux coûteux problèmes de retard rencontrés notamment sur l'Airbus A380.

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