Remaniement ministériel : les confidences de Sarkozy

Le président a livré ce mercredi matin, dans le journal Le Parisien, ses confidences à propos du remaniement ministériel. Il parle de Rama Yade étoile montante de l'UMP et de Fadela Amara. Il explique le changement de poste de Jean Louis Borloo, se félicite du choix de Christine Lagarde, première femme à Bercy, et justifie le recours à Bernard Laporte.

Le journal Le Parisien Aujourd'hui en France a recueilli les confidences du nouveau Président de la République dès l'annonce du remaniement ministériel, mardi. Il en ressort que dès l'annonce de la défaite d'Alain Juppé dans son fief de Gironde, Nicolas Sarkozy avait choisi Jean-Louis Borloo pour le remplacer au nouveau grand ministère de l'Ecologie, du développement et de l'aménagement durables. Il ne voyait pas d'autre "poids lourds" pour devenir ministre d'Etat.

Nicolas Sarkozy assure donc que cette décision ne découle pas d'une volonté de sanctionner la maladresse de Jean-Louis Borloo, au soir du premier tour des élections législatives, face au socialiste Laurent Fabius, sur la question de la hausse de la TVA. Le chef de l'Etat estime "injustes" les critiques contre son ministre sur ce sujet.

Pour le remplacement de Jean-Louis Borloo, Nicolas Sarkozy confirme avoir pensé à Henri de Castries, le président du grand assureur français Axa, "un des meilleurs patrons de France". Mais il confie que cela "faisait trop CAC 40". D'autant que le nouveau chef de l'Etat est déjà très proche de Martin Bouygues ou encore de Bernard Arnault, le PDG du géant du luxe LVMH, sans rappeler son escapade, au lendemain de sa victoire à l'élection présidentielle, sur le yacht de Vincent Bolloré qui avait fait couler beaucoup d'encre.

Sur le choix de Christine Lagarde, promue à Bercy, une première pour une femme à ce poste, Nicolas Sarkozy lance: "si elle m'écoute, si elle suit mes conseils, elle va exploser." Et le président de se féliciter d'avoir nommé trois femmes à des ministères clé (avec Rachida Dati, Garde des Sceaux et Michèle Alliot-Marie, passée de la Défense à l'Intérieur).

Même satisfaction pour la nomination de la jeune femme d'origine sénégalaise, Rama Yade, qui a décroché le poste de secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme. Le président confie même d'un air enthousiaste "qu'il y aura deux femmes noires sur la scène internationale: Condi Rice et Rama Yade".

Nicolas Sarkozy salue également le courage de Jean-Marie Bockel (venu du Parti socialiste) et de Fadela Amara, personnalités marquées à gauche venues rejoindre son équipe gouvernementale au nom de l'ouverture. La présidente de "Ni putes ni soumises" est, tout comme Rachida Dati et Rama Yade, issue de l'immigration, de quoi donner au nouveau gouvernement un aspect plus représentatif de la population française.

Enfin, sur la nomination comme secrétaire d'Etat chargé de la Jeunesse et des sports de Bernard Laporte, l'entraîneur de l'équipe de France de rugby, actuellement préoccupé par la coupe du monde qui se déroulera notamment en France en octobre cette année, le président y va de son image : "il faut du rocailleux. C'est en plus une manière de mettre en valeur le monde du rugby qui est si loin de la violence et de l'argent".

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