Prix de l'eau : l'UFC Que Choisir dénonce les excès en France

Selon l'association de consommateurs, les niveaux de marges atteints par les spécialistes du traitement et de la distribution de l'eau dans de grandes villes en France atteignent bien souvent des niveaux "astronomiques. Revue de détail

L'association de consommateurs UFC-Que Choisir dévoile ce lundi matin sa deuxième étude sur les prix de l'eau en France. Elle y souligne que "les prix de l'eau pratiqués dans les grandes agglomérations urbaines sont souvent très abusifs".

Selon elle, ce sont le Syndicat des eaux d'Ile-de-France (Sedif), la presqu'île de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), qui sont gérés en délégation privée pour la distribution et en régie pour l'assainissement, et Marseille, qui est géré en délégation privée, qui pratiquent les prix les plus "astronomiques" avec des taux de marge respectifs de 58,7%, 55% et 56,1%.

Selon les calcul de l'association de consommateurs, Lyon, Toulouse, Montpellier (gestions privées) et Reims (municipale) arrivent juste derrière avec des taux de marge de 40% à 50%. Suivent Bordeaux, Nice (gestions privées), Paris (mixte) et Strasbourg (municipale) avec des taux "beaucoup trop élevés" de 30% à 39%, puis Angers, Nantes (municipales), Lille et Nancy (privées), forts de marges de 25% à 30%.

"A l'inverse, Chambéry, Clermont-Ferrand, Annecy et Grenoble, qui sont gérées en régie municipale, présentent des prix facturés assez proches de notre calcul de coût", soit des marges entre 10% et 15%, note l'association.

"Ces résultats mettent en lumière les bénéfices faramineux réalisés par les deux entreprises, Veolia et Suez, qui se partagent l'essentiel du marché, et témoignent" des inefficacités du service, explique l'UFC Que Choisir. "La clé d'une meilleure gouvernance de l'eau reste dans les mains des élus locaux" qui "lors de la renégociation de leur contrat (...) doivent envisager sérieusement l'opportunité d'un retour en régie publique"."La menace de ce retour reste en effet le seul moyen immédiat d'accroître l'intensité de la concurrence".

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