Barclays et ABN Amro révèlent les premières modalités de leur fusion

La troisième banque britannique et la banque néerlandaise, attaquée par des fonds d'investissement, sont d'accord sur les grandes lignes de leur fusion. L'opération, si elle va jusqu'au terme, sera la plus importante fusion bancaire jamais réalisée en Europe. Elle donnerait naissance à un géant dont la capitalisation boursière avoisinerait les 120 milliards d'euros, juste derrière celle d'HSBC.

Moins de vingt-quatre heures après avoir confirmé leurs négociations en vue d'une fusion, Barclays et ABN Amro sont tombés d'accord sur les grandes lignes de leur projet. Le futur groupe serait coté à Londres avec une cotation secondaire à Amsterdam. Le président serait nommé par ABN Amro et le directeur général par Barclays. Le siège serait situé à Amsterdam. Cependant, la banque Barclays précise que "il n'y a pas d'assurance que les discussions aboutiront à une transaction".

Une offre de surenchère sur ABN Amro en provenance de grandes banques françaises (comme la Société générale), américaines, voire espagnoles (comme BBVA et Santander) est toujours possible. Une bataille boursière ne serait pas forcément vue d'un mauvais oeil par les fonds d'investissement qui ont attaqué le capital d'ABN Amro depuis plusieurs mois et sont bien décidés à peser sur la reconfiguration du paysage bancaire.

Cette fusion, en additionnant la capitalisation boursière de Barclays (47 milliards de livres) à celle d'ABN Amro (36 milliards de livres), donnerait un mariage à 80 milliards de livres (116,78 milliards d'euros). Si elle se conclut, elle serait la plus importante fusion transfrontalière en Europe et donnerait naissance au numéro deux de la banque sur le Vieux continent, derrière HSBC.

Le rachat d'ABN Amro permettrait notamment à Barclays de se renforcer dans le métier de banque de financement et d'investissement et dans certains pays ou régions du monde comme l'Asie, le Brésil, les Etats-Unis, ainsi qu'en Italie.

Les deux banques avaient, selon les journaux britanniques, déjà discuté "sérieusement" d'un mariage il y a deux ans mais le projet avait capoté car, a fait valoir le Sunday Telegraph, le patron de la banque néerlandaise Rijkman Groenink "ne voulait pas céder le contrôle". Selon le journal, ABN Amro disposerait de quatre banques conseil, Lehman Brothers, Rothschild, UBS et Morgan Stanley.

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