Denis Gautier-Sauvagnac en garde à vue

Le président démissionnaire du patronat de la métallurgie est de nouveau interrogé dans le cadre de l'enquête sur les retraits d'argent liquide des comptes de l'organisation patronale. Ces retraits sont désormais évalués à 26 millions d'euros depuis 2000.

Denis Gautier-Sauvagnac, président démissionnaire de l'UIMM, le syndicat patronal de la métallurgie, a été placé en garde vue à Paris à la brigade financière, ce mardi en début d'après-midi. Il est entendu dans le cadre de l'affaire des retraits d'argent liquide les caisses de l'UIMM, l'union des industries et métiers de la métallurgie.

Convoqué à 14h à la brigade financière, Denis Gautier-Sauvagnac a donc été placé immédiatement en garde à vue. Un régime qui peut durer jusqu'à 48 heures, avant que le parquet ne décide éventuellement de l'ouverture d'une information judiciaire qui pourrait conduire à une mise en examen par un juge d'instruction.

L'ex-patron de l'UIMM était convoqué pour continuer à s'expliquer sur les retraits massifs d'argent liquide effectués dans les caisses de l'organisation patronale depuis des années. Le parquet de Paris a ouvert le 25 septembre dernier une enquête préliminaire sur cette affaire. Cet après-midi, la chef comptable de l'UIMM, Dominique Renaud, devait également être entendue sous le régime de la garde à vue.

Selon les premiers éléments rassemblés par les enquêteurs, quelque 26 millions d'euros ont été retirés en liquide par Denis Gautier-Sauvagnac ou du personnel de l'UIMM depuis 2007. Des perquisitions menées au siège de l'organisation patronale ont ainsi permis de trouver 2 millions d'euros dans des coffres. Selon le Parquet de Paris, environ 3 millions d'euros ont servi à verser des primes et des prêts aux salariés de l'UIMM. L'utilisation des 21 millions restants n'est pas encore connue.

Les sommes ainsi prélevées en liquide proviennent à hauteur de 19 millions d'euros des comptes de l'UIMM à la BNP et de 7 millions des comptes détenus à la Banque Martin-Morel.

Les responsables de l'UIMM ont indiqué que cet argent provient de la caisse de secours mutuel Epim créée en 1972 dans le but de soutenir les entreprises adhérentes souffrant des conséquences de conflits sociaux. Les fonds non utilisés de cette caisse sont aujourd'hui valorisés à environ 600 millions d'euros.

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