Le conflit entre Marco Tronchetti Provera, le président de Pirelli, et Guido Rossi, son homologue chez Telecom Italia et également l'un des juristes d'affaires les plus respectés de la péninsule, vient de prendre fin. Guido Rossi a en effet remis sa démission avec effet immédiat après avoir exercé sa fonction de président de l'opérateur italien durant sept mois seulement. Principal actionnaire de Telecom Italia, avec 18% du capital via la holding Olimpia, Pirelli a accordé jusqu'au 30 avril à l'opérateur américain AT&T et au mexicain America Movil l'exclusivité des négociations en cours pour acquérir les deux tiers d'Olimpia pour environ 4,5 milliards d'euros.
Comme un fait exprès, Olimpia a oublié mercredi dernier d'intégrer Guido Rossi dans sa liste de candidatures au conseil d'administration. Ce qui n'a pas eu l'heur de plaire à Mediobanca et Generali, susceptibles d'exercer leur droit de préemption sur cette participation d'ici au 15 mai. Quelques heures avant sa démission, Guido Rossi s'était livré à une critique féroce de Marco Tronchetti Trovera. "Qu'est ce que je ferai au milieu d'une liste d'administrateurs désignés pour obéir à qui a investi 0,6% du capital et prétend contrôler la société?", a indiqué Guido Rossi dans une interview à La Repubblica.
Les discussions en cours pourraient donc aboutir à ce que Telecom Italia, un groupe de 45 milliards d'euros, passe sous pavillon étranger moyennant le dixième de sa valeur. De quoi enflammer les débats sur le patriotisme économique et alimenter les spéculations sur des schémas alternatifs, qu'ils soient italiens ou européens.
Le président de Telecom Italia démissionne
-
Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.
Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !